On a quitté Singapour pour partir à la découverte des temples (« candi » en javanais) de Yogyakarta. Yogya a deux temples principaux : Prambanan et Borubudur. Les deux candi ont été contruits à la même époque (vers le 8ème siècle) mais l’un est boudhiste, l’autre hindouiste. Shiva contre Buddha. A l’époque la guerre faisait rage pour gagner des fidèles. C’était le « Candi Crush ». (Oui… toute l’intro a été écrite pour caser ce jeu de mot pourri !)
Dès la sortie de l’aéroport, on file direct voir Shiva, Brahma et Vishnou à Prambanan. Il y a même la déese Parvathi dans un coin. J’ai entendu un guide expliquer que la statue de Parvathi a plus de bras que les autres dieux (8 vs. 4) parce que les femmes savent faire plus de choses. Exégèse douteuse, ponctuée par une inévitable remarque macho : « un bras pour le ménage, un bras pour la vaisselle… ». On est content de faire des milliers de kilomètres pour s’ouvrir à la culture hindoue !
Le lendemain, nous décidons de visiter la ville et le palais du sultan, toujours en activité (les trois : la ville, le palais ainsi que le sultan). J’avais entendu le guide de la veille évoquer une vague fête nationale. Mais vu le niveau de ses connaissances théologiques, j’avais ignoré l’information. Erreur ! Car ce matin, l’activité de la ville est au ralenti alors que celle du sultan doit être frénétique, car il reçoit dans son palais pour fêter l’indépendance du pays ! Nous, pour la visite du palais, on repassera. C’est comme aller visiter l’Arc de Triomphe un 14 juillet. Le côté positif, c’est que la ville est joliment décorée de drapeaux rouges et blancs. On a même droit à un défilé de la fanfare du quartier et un improbable concours de mini-miss patriotiques (à voir dans la vidéo) !
En soirée, on est retourné à Prambanan pour voir un spectacle de danse tradi inspiré de la légende hindoue du « Ramayana ». C’est une histoire classique que n’aurait pas renié Disney : une princesse gourdasse se fait enlever, un prince courageux bien qu’efféminé vient la délivrer. L’histoire originale fait 40 000 vers, je vous ai fait la version courte. Il y a aussi une version « BD » gravée en bas-relief sur l’un des temples de Prambanan. D’où le choix du lieu pour le spectacle.
On craignait un peu le spectacle tartignol avec une musique hindoue au clavecin désaccordé et une chanteuse qui hurle comme si elle s’enfonçait un clou dans le pied. Et bien pas du tout. C’était grandiose et superbe, la musique comme la danse.
Le rôle des femmes dans l’histoire est sans doute discutable, mais ce n’est pas loin d’être cohérent avec les remarques du guide de la veille. Peut-être qu’il s’y connaissait en hindouisme finalement…
À voir
Prambanan
Ensemble de temples hindous du VIIIème siècle. Seuls 6 bâtiments sur les 250 ont été reconstruits mais ce sont les plus grands et les plus intéressants avec plein de bas-reliefs et de statues. C’est vite visité mais ça vaut le déplacement.
Et puis, il ne faut pas rater le ballet « Ramayana » qui a lieu sur le site archéologique. Apparemment, si on visite le site le soir, on peut rester manger sur place pour voir le spectacle.
Hôtel
Greenhost
Vous pouvez nous faire confiance pour dénicher l’hôtel le plus écolo-bobo de la ville. Là, on a frappé fort : design béton et bois, agriculture urbaine et rooftop bar branché. Que demander de plus ? Le prix ? C’est même pas cher.
http://greenhosthotel.com/
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