Petit village encaissé surplombant des rizières, Sidemen concilie ses activités agricoles ancestrales avec le développement des hôtels à touristes qui profitent de la vue et de l’authenticité de la région.

L’équilibre est fragile. Le développement touristique met en danger l’économie traditionnelle, les jeunes préfèrant travailler dans les hôtels que dans les rizières. On les comprend : le boulot est moins dur et la paie bien meilleure. L’ouverture au monde via les touristes et internet remet en question certaines traditions locales. Or c’est justement ces traditions et cette culture locale qui attirent les touristes… Sidemen, comme de nombreux villages balinais, marche sur cette frontière ténue, entre hôtels touristiques et autels hindouistes.

Un « trek » dans les rizières organisé par notre hôtel avec un guide local est l’occasion de se plonger dans l'(agri)culture locale.
Entre les plantations de riz, de piments, de haricots verts (longs de 50 cm !) ou d’ananas, on croise la vie quotidienne des habitants. Le petit village accroché à la colline face aux hôtels n’a pas l’eau courante. Du coup, le système d’irrigation des rizières sert aussi de lavoir pour le linge et de salle de bain pour les habitants. On croise des gens en train de faire leur toilette matinale dans le canal. Est-ce que le savon et la lessive qu’ils déversent dans le canal d’irrigation rendent aussi le riz plus blanc ?

En marchant, on passe à travers les restes d’un grand hôtel tombé en ruine et reconquis par la végétation. Seule la piscine est entretenue. Cachée au milieu de la jungle, elle sert pour les villageois !

On croise également beaucoup de petites offrandes. Quelques fleurs, un petit bonbon et quelques grains de riz posés sur une feuille de bananier servent à attirer les bonnes grâces des dieux. Partout, on voit des petits autels fleuris. Sur un chantier de construction, une statue de Ganesh a été installée entre la bétonnière et la pelleteuse. Elle semble aux yeux des ouvriers tout aussi indispensable que leurs machines. La religion, mix d’hindouisme importé d’Inde et de croyances balinaises, a une place prépondérante dans la vie quotidienne des habitants.

Elle rythme aussi les grands événements de la vie jusqu’au décès. Les balinais croyant au pouvoir de protection (ou de nuisance) des ancêtres, ainsi qu’à leur ré-incarnation, les funérailles sont une grande affaire. Ils dépensent une fortune pour les festivités entourant les funérailles : il ne s’agirait pas que le défunt trouve la cérémonie mesquine et qu’il se venge depuis l’au-delà !

Sur les bons conseils de notre hôtel, nous avons pu assister à la dernière phase des funérailles, la cérémonie de crémation. Vers 12h, toutes les boutiques du village se ferment, la route est coupée et une joyeuse procession défile jusqu’au cimetière. Musiciens et tambours rythment le défilé. Tout le village est là, sur son 31.

Après avoir bien secoué les sarcophages (pour pas que les esprits retrouvent le chemin), le défilé arrive au cimetière. Là, pendant que les religieux et les proches préparent la crémation, une sorte de kermesse s’installe. Les musiciens se relaient, des guitounes de bouffe apparaissent. On trouve des barbapapas et des jouets pour les enfants. Tout le monde papote. Ambiance fête de village.

On a acheté des sarongs pour se fondre dans la foule. On croise quelques autres touristes, y compris des indonésiens d’autres îles qui, comme nous, trouvent tout cela follement exotique. Les touristes sont bien accueillis. Les gens discutent avec nous dans un anglais rudimentaire. Ils nous demandent d’où on vient. « Ah ! Paris !… Paris Saint-Germain ! »

On n’a pas attendu la fin de la cérémonie qui se clôture avec l’embrasement du bûcher par le prêtre. Au bout de trois heures en plein soleil, on a déclaré forfait. Il y en avait encore sans doute pour plusieurs heures avant le bouquet final !

Sidemen semble réussir à concilier tradition et tourisme. Sa position géographique légèrement excentrée la met à l’abri du tourisme de masse. Pour combien de temps ? Les petits hôtels et les restos à touristes se multiplent. Au risque de perdre son âme ?


Tirta Gangga - Marcher sur l’eau

A Titra Gangga, on visite les « jardins » d’un ancien palais royal construit par le raja du coin du temps de sa splendeur. Ce jardin sur l’eau est dédié au Gange. Piscines, fontaines, ponts, nénuphars de pierres qui permettent de marcher sur l’eau… Ce lieu magique est unique en son genre.

Plus d’infos : TripAdvisor




Bali - Sidemen

Une journée à la découverte des rizières et des funérailles dans un village Balinais

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J6/7 - Bali / Sidemen : hôtels et autels

Petit village encaissé surplombant des rizières, Sidemen concilie ses activités agricoles ancestrales avec le développement des hôtels à touristes qui profitent de la vue et de l’authenticité de la région.

L’équilibre est fragile. Le développement touristique met en danger l’économie traditionnelle, les jeunes préfèrant travailler dans les hôtels que dans les rizières. On les comprend : le boulot est moins dur et la paie bien meilleure. L’ouverture au monde via les touristes et internet remet en question certaines traditions locales. Or c’est justement ces traditions et cette culture locale qui attirent les touristes… Sidemen, comme de nombreux villages balinais, marche sur cette frontière ténue, entre hôtels touristiques et autels hindouistes.

Un « trek » dans les rizières organisé par notre hôtel avec un guide local est l’occasion de se plonger dans l'(agri)culture locale.
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Cepik Villa

VUE SUR RIZIÈRE

Quand on dit aux gens du coin le nom de notre hôtel, ils répondent invariablement : « Aaah, Cepik Villa, very good ! » C’est bon signe. Une très belle vue, un personnel hyper sympa et une des plus belles chambres que l’on n’ait jamais eu. Définitivement « very good ».

http://www.cepikvilla.com

Les vestiges du grand hôtel tombé en ruine après sa faillite rappellent que les touristes vont et viennent au gré des modes et qu’il ne faudrait peut-être pas tout miser sur ces occidentaux versatiles.



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