Après la frénésie touristique de Kuta, on file pour Munduk, petit village perché sur une ligne de crête. Notre hôtel, protégé des flots touristiques par d’hostiles virages de montagne inaccessibles aux bus, nous sert de camp de base pour découvrir l’arrière-pays de Bali.
Au programme : rando, vélo, visite et même canoé.
Ici, tout n’est que montagnes volcaniques, temples et rizières. Ce que nous n’imaginions pas en venant ici est que ces trois aspects du paysages balinais sont intimement reliés entre eux. Leur trait d’union : l’eau. L’eau qui ruisselle de la montagne, l’eau qui irrigue les rizières, l’eau qui traverse les temples.
Que viennent donc faire les temples dans tout ça ? Stratégiquement placés aux sources et le long des cours d’eau, les temples permettent bien sûr de vénérer les dieux protecteurs de l’eau et du riz. Mais ils ont aussi un rôle plus prosaïque en participant à l’organisation et au contrôle du système d’irrigation !
En effet, les riziculteurs balinais sont organisés en « subak », sorte de coopérative agricole, qui gère le réseau d’irrigation depuis les sources. Le subak s’appuie pour cela sur le maillage des temples le long des cours d’eau. Le subak mêle donc une fonction religieuse (l’organisation dans les différents temples des cérémonies liées à la culture du riz) et un rôle économique (l’acheminement et le partage équitable de la ressource en eau entre les rizières).
C’est ce système, associant organisation agricole, sociale et cultuelle, que l’UNESCO a classé en 2012 au patrimoine mondial de l’humanité. L’UNESCO a aussi classé quelques temples ainsi que « le paysage culturel balinais », c’est-à-dire les rizières qui sont jolies en photo.
Et il faut bien dire qu’elles sont jolies ces rizières. Elles sont jolies même sous la pluie battante. Et elles restent jolies même quand notre vélo déraille et qu’il faut le pousser sur 3 km en côte sous la pluie… Alors on s’imagine qu’avec un grand soleil, elles doivent être encore plus jolies ! On ne peut qu’imaginer (et mettre nos vêtements à sécher).
Les temples aussi sont jolis. Et à la différence des quelques temples « à touristes » proche de Kuta, les temples de l’eau situés dans la montagne restent en activité. Les fidèles viennent y déposer des tonnes de petites offrandes dans des petits paniers tressés. Offrandes que les officiants (prêtres ?) doivent régulièrement débarrasser et mettre à la poubelle (en ayant retiré les petits billets, je vous rassure…). Tous cela donne une vraie authenticité, à peine perturbée par les photos des quelques touristes en sarong perdus dans ces montagnes classées.
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