Bien sûr l’argent ne fait pas le bonheur, mais personne ne dit qu’il est désagréable d’être milliardaire ! Ici, le taux de change fait de nous des milliardaires… en roupies. Pour un euro, on a 15 000 roupies, du coup on retire des millions au distributeur. Ajoutez à cela que la vie n’est pas chère même lorsque l’on paye des prix touristiquement « ajustés » (visite de site à 1 euro, resto à 5-10 euros par personne, bel hôtel à 50 euros, chauffeur pour la journée à 40 euros, etc.). Bref, on a vraiment l’impression d’être les rois du pétrole.
Les commerçants de Ubud ont bien compris tout le profit qu’ils peuvent tirer du sentiment néo-milliardaire des touristes. Dans cette « capitale culturelle » de Bali, on ne vise pas le tourisme de masse mais le luxe abordable. Ici, pour un prix raisonnable (mais pas toujours donné quand même), on se paye ce que l’on n’aurait pas les moyens de s’offrir à Paris. Belles boutiques de fringues. Artisanat un peu haut de gamme. Galeries d’artistes. Restos sophistiqués. C’est sûr, l’argent disparait plus vite à Ubud que dans le fin-fond des montagnes balinaises ! Mais le rapport qualité prix est exceptionnel.
Tout cela nous laisse avec des vrais problèmes de riches : oeufs brouillés ou pochés au petit déj ? Piscine de devant avec vue sur la rizière ou piscine de derrière à l’ombre des palmiers ? Massage le matin ou l’après-midi ? En plus, à Ubud, il y a plein d’activités donc il faut choisir. Pfuu… la vie n’est pas facile.
Ubud propose notamment de nombreux spectacles. Evidemment, tout est formaté pour les touristes. Mais comme les versions originales durent parfois plus de 4 heures, on n’est pas mécontent de n’avoir qu’un extrait ! On a vu un spectacle d’ombres chinoises (on devrait en fait dire d’ombres indonésiennes) assez cryptique mais plutôt joli.
On est aussi allé voir un spectacle de Kecak (prononcer Quet’chaque). Un chœur d’hommes répétant « tchac » en rythme jusqu’à ce que l’un d’entre eux entre en transe, marche sur des braises et envoie valser des noix de coco incandescentes à travers la scène. Le plus drôle est de voir fuir les américaines du premier rang, affolées (sans doute à juste titre) par l’absence de normes de sécurité.
Les alentours de Ubud sont également riches de paysages, de temples et de balades. On a loué un scooter pour partir explorer les environs – et expérimenter la conduite balinaise toute en klaxon. Malgré un afflux de touristes assez important, les temples autour de Ubud conservent une vraie activité religieuse.
Par exemple, à Tirta Empul, une sorte de Lourdes locale, les balinais et les touristes se mélangent pour aller se tremper dans l’eau qui purifie et, paraît-il, empêche le vieillissement. Une promesse qui semble transcender les différences culturelles !
Pour découvrir un peu mieux la vie quotidienne balinaise, on a fait un tour culturel à vélo. Le guide nous a arrêté en route pour visiter une « maison » traditionnelle balinaise. Je mets des guillemets car l’habitat balinais est plus un complexe de bâtiments qu’une maison. Ici, il fait beau, du coup on vit dehors. C’est donc autour d’une cour que s’organisent les différents bâtiments de la famille. Chacun à le sien : d’abord le bâtiment des parents, puis celui de la famille du fils qui reprendra la maison puis pour les autres frères et sœurs. Et au fond de la cour, la salle de bain et les toilettes.
Au nord-est du complexe, tourné vers le mont Agung, on trouve le temple familial où l’on honore les ancêtres chaque matin avec des offrandes fabriquées par les femmes de la famille (on a essayé d’en fabriquer, c’est pas facile !). Le temple familial se transmet – et s’embellit – de génération en génération. Plus la famille est riche, plus cela se voit dans le raffinement du temple familial.
En se baladant autour de Ubud, on a croisé quelques maisons avec des temples familiaux rutilants et clinquants. Les dollars des touristes ont permis à quelques locaux de devenir milliardaires eux aussi !
A faire
Circuit à Vélo du mont Batur à Ubud
Une petite balade avec 25 km effectifs de vélo en descente. Vraiment en descente : on a à peine mis deux coups de pédales de tout le circuit. On aurait pu le faire en trottinette (avec des bons freins) ! L’intérêt, au delà des super paysages, réside dans les arrêts et les explications du guide sur la vie des balinais. On recommande vraiment.
De nombreuses compagnies proposent ce type de tour. On est passé par GreenBike, c’était vraiment très bien tant au niveau du guide que de la logistique.
Hôtel
Plataran
De l’extérieur il ne paye pas de mine, mais sa petite façade sur la rue cache un immense terrain avec rizières, palmiers, piscines et tout le service (souriant) d’un grand hôtel. Pas donné quand même. Mais son nom permet de faire des jeux de mots pourris, comme « No Plataran ! » Et ça, ça n’a pas de prix.
Petit resto
Off the Beaten Track
« Off the beaten track », littéralement « hors des sentiers battus », est une promesse rarement aussi bien tenue que par ce petit resto, pourtant situé au sein du très touristique temple de Gunung Kawi. Au milieu des escaliers qui mènent au temple, on bifurque pour marcher quelques minutes dans une rizière pour arriver à ce bijou caché. Vue superbe. Bouffe correcte.
Expérience culinaire
Mozaic
Un resto fusion franco-balinais tenu par un membre du jury Top Chef Indonesia. Un menu à 8 plats – avec accord mets – vins. On s’est fait péter la panse (et le budget) mais c’était exceptionnel tant pour le cadre que pour l’assiette. De la grande cuisine à un prix de milliardaire (20 fois le prix du Nasi Goreng du midi).
Ci-dessus : saumon de Tasmanie confit à l’huile de coco balinaise, émulsion de coco, noix de coco râpée, toastée et épicée façon Serondeng. Miam.
Une petite balade avec 25 km effectifs de vélo en descente. Vraiment en descente : on a à peine mis deux coups de pédales de tout le circuit. On aurait pu le faire en trottinette (avec des bons freins) ! L’intérêt, au delà des super paysages, réside dans les arrêts et les explications du guide sur la vie des balinais. On recommande vraiment.
De nombreuses compagnies proposent ce type de tour. On est passé par GreenBike, c’était vraiment très bien tant au niveau du guide que de la logistique.
De l’extérieur il ne paye pas de mine, mais sa petite façade sur la rue cache un immense terrain avec rizières, palmiers, piscines et tout le service (souriant) d’un grand hôtel. Pas donné quand même. Mais son nom permet de faire des jeux de mots pourris, comme « No Plataran ! » Et ça, ça n’a pas de prix.
Petit resto
Off the Beaten Track
« Off the beaten track », littéralement « hors des sentiers battus », est une promesse rarement aussi bien tenue que par ce petit resto, pourtant situé au sein du très touristique temple de Gunung Kawi. Au milieu des escaliers qui mènent au temple, on bifurque pour marcher quelques minutes dans une rizière pour arriver à ce bijou caché. Vue superbe. Bouffe correcte.
Expérience culinaire
Mozaic
Un resto fusion franco-balinais tenu par un membre du jury Top Chef Indonesia. Un menu à 8 plats – avec accord mets – vins. On s’est fait péter la panse (et le budget) mais c’était exceptionnel tant pour le cadre que pour l’assiette. De la grande cuisine à un prix de milliardaire (20 fois le prix du Nasi Goreng du midi).
Ci-dessus : saumon de Tasmanie confit à l’huile de coco balinaise, émulsion de coco, noix de coco râpée, toastée et épicée façon Serondeng. Miam.
« Off the beaten track », littéralement « hors des sentiers battus », est une promesse rarement aussi bien tenue que par ce petit resto, pourtant situé au sein du très touristique temple de Gunung Kawi. Au milieu des escaliers qui mènent au temple, on bifurque pour marcher quelques minutes dans une rizière pour arriver à ce bijou caché. Vue superbe. Bouffe correcte.
Un resto fusion franco-balinais tenu par un membre du jury Top Chef Indonesia. Un menu à 8 plats – avec accord mets – vins. On s’est fait péter la panse (et le budget) mais c’était exceptionnel tant pour le cadre que pour l’assiette. De la grande cuisine à un prix de milliardaire (20 fois le prix du Nasi Goreng du midi).
Ci-dessus : saumon de Tasmanie confit à l’huile de coco balinaise, émulsion de coco, noix de coco râpée, toastée et épicée façon Serondeng. Miam.