L’Ecosse est un pays de légendes et de mythes. Le monstre du Loch Ness n’est qu’un arbre qui cache la forêt enchantée. Pas une cascade sans son lot de fées, pas un loch dans son monstre marin, pas un château sans ses fantômes ou ses licornes. Est-ce la brume épaisse qui titille l’imagination des Highlanders ? Ou les vapeurs du whisky qui altèrent leur vision ?

Une étrange brume, justement, s’est abattue sur nous hier malgré le soleil insolant qui nous avait forcé à acheter de la crème solaire (on a dû faire 3 boutiques pour en trouver, ils n’ont pas l’habitude d’en vendre…). Au détour d’un chemin cabossé entre loch et montagne, entre terre et mer, dans une brume maléfique causée par les feux de forêt, est apparu, comme un symbole de cette Ecosse fantastique, un château en ruine planté au milieu de la mer. Les feux de forêt avait dû faire peur aux licornes, il n’y en avait plus quand nous sommes arrivés.

Peu avant, nous avions croisé un autre objet fantastique : le train de Harry Potter. Enfin… le train à vapeur qui roule sur la même ligne que celui de Harry Potter. (Ils n’ont pas dû payer leur obole à JK Rowling pour l’appeler le Hogwart Express !) L’occasion de se frotter à nouveau à cette pratique écossaise étonnante : le trainspotting (dans la langue de la clause Molière : le « repérage de train »). Une activité qui demande préparation et ponctualité pour poser son appareil photo pile au bon endroit, pile au bon moment, pour capturer le passage d’un train mythique. Et quoi de plus mythique que ce train à vapeur qui passe justement sur le viaduc qui a servi de décor à Harry Potter et le Prisonnier d’Azakaban ?

Préparation et ponctualité nous ont sans doute manqué, car le train est passé un bon quart d’heure avant notre arrivée sur les lieux. On était à la bourre, y’a pas de mystère !