Jusqu’à présent nous n’avions pas eu de chance avec nos tentatives de visite de distilleries. Nous n’avons donc rien laissé au hasard pour cette journée dédiée au whisky, en réservant à l’avance.

Première halte whisky, la petite ville côtière d’Oban qui s’est construite autour de sa distillerie.

De l’aveu même de la guide chargée de la visité guidée, il a fallu attendre le milieu du 20ème siècle pour qu’on y produise un whisky buvable qui ne rende pas aveugle. Maintenant propriété du groupe Diageo, la distillerie Oban exporte un breuvage plutôt pas dégueu dans le monde entier. Mais elle continue de réaliser sa production sur le même site, en plein centre ville. Il paraît que c’est essentiel car ce serait l’air marin d’Oban qui donne ce petit goût salé au whishy. Mythe ou discours marketing savamment travaillé ?

Autre lieu, autre whisky. L’après-midi, nous avons filé voir le château du Duc d’Argyll.

Le bon duc, non content d’être champion du monde de polo à dos d’éléphant (véridique !), cumule son titre de noblesse britannique avec son rôle du chef du clan Campbell. Dans ce superbe château, on apprend donc que le Clan Campbell n’est pas que le nom du white spirit écossais qui sert à diluer le coca dans les soirées étudiantes, mais que c’est aussi l’un des plus puissants clans d’Ecosse, au point que le tartan du clan Campbell a été repris par l’armée écossaise. Cela explique peut être pourquoi il exporte dans le monde entier un produit qui s’apparente moins au whisky qu’au cocktail molotov.

Troisième lieu, troisième whisky. En ce dimanche électoral, nous avons pris la direction du Loch Lomond.

Le Loch Lomond est le whisky favori du capitaine Haddock. Petit hic, la distillerie du Loch Lomond est de vingt ans postérieure aux premières apparitions de ce breuvage dans les albums d’Hergé. Ça sent la récup, mille sabords ! Mais l’esprit du capitaine nous a inspiré et nous avons pris la mer (enfin, le lac) sur une frêle embarcation (enfin, un kayak deux places en plastique) pour partir découvrir le Loch.

Très joli mais l’eau était vraiment froide. On comprend mieux que le Capitaine ait besoin d’un petit whisky pour se réchauffer.