Split offre non seulement son lot de vielles pierres et de bières fraiches, mais elle est également un bon point de départ pour découvrir plus de pierres – et plus de bières – dans la région.

Si la voiture avait été nécessaire pour aller jusqu’à Krka, nous avons ensuite opté, dans un esprit de multimodalité cher à notre urbaniste, pour d’autres moyens de locomotion.

C’est en vélo et à l’ombre des pins que nous avons grimpé (enfin contourné…) la colline de Marjan au bout de la péninsule de Split, à la recherche d’une petite crique pour se tremper les fesses. Fesses qui furent trempées sans maillot, afin de se conformer aux coutumes de la crique sur laquelle nous sommes tombés !

Casqués sur un scooter, nous avons poussé jusqu’à Salona et ses ruines romaines. Les quelques kilomètres et le soleil brulant tiennent à distance les hordes de touristes. On ne trouve que quelques profs d’histoire-géo (et quelques ferus d’archéologie) pour venir explorer ces vieilles pierres.

Afin de maintenir l’équilibre pierres-bières, et pour continuer dans une thématique « ruines », notre scooter nous a emmené jusqu’au pied d’un ancien hôtel désaffecté de style socialo-yougoslave, qui a dû être moderne en son temps (avec plage en béton et ascenseurs vitrés !). Les friches ont été réinvesties par les bobos alters de Split qui abandonnent les bars de plage aux touristes et se retrouvent sur le béton communiste pour bronzer, tagger et danser au rythme d’une musique electro barbue.

Le lendemain, c’est un bateau qui nous a permis de traverser la baie de Split pour filer à Trogir, petite ile-ville face à Split. Comptoir grec, cité romaine, ville byzantine, capitale hongroise, colonie vénitienne, possession française… Il n’y a que le train qui ne lui est pas passé dessus ! (Et le bus, qu’on a eu du mal à trouver au retour…) Jamais détruite, Trogir mérite sa place au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Devenue ville-musée, voire même ville-resto, son équilibre pierres-bières est largement respecté !