Direction la petite île de Vis. 2500 habitants, plus quelques touristes qui veulent sortir des clous. Nous sommes installés dans un appart avec vue sur Vis, sans vis à vis.

Passons sur l’attraction phare de l’île, la grotte bleue, vice-championne du monde des grottes attrape-gogos (après celle de Lourdes, bien sûr). Avis aux touristes : on raque et on poireaute pour voir une grotte éclairée par une ouverture sous-marine qui donne une couleur viciée, tirant sur le bleu.

Mais heureusement, Vis c’est surtout ses petites criques et ses paysages sans fin. Les courageux, comme nous, affrontent en scooter les virages de l’île (ça tourne Vis…) et descendent à pied d’un bon pas (de Vis) vers des criques inaccessibles. Mais il y a aussi des services de bateaux qui déposent les touristes bruyants sur les plages blindées. Et vice versa.

Et puis, il y a le Vis caché. Du temps de la faucille et du marteau, c’est l’armée qui serrait la vis sur l’île. Une bonne partie a longtemps été fermée au public. On peut désormais visiter les installations militaires désaffectées, dont le bunker antinucléaire où les Yougoslaves qui faisaient leur service sur Vis attendaient, vissés sur leurs sièges souterrains, la guerre nucléaire. Qui n’est heureusement pas venue, sinon on ne serait plus là à faire des jeux de mots pourris.