Je ne dis pas ça pour être désagréable avec les Autrichiens. Mais les relations que ce petit pays entretient avec son grand cousin germain ne sont pas sans rappeler celles de la Belgique avec la France. Vienne n’est-elle pas connue en Allemagne pour ses chocolats ?
Je l’avoue, je ne comprends rien au « spountz ». Mais il parait qu’en Autriche on parle à peu près la même langue qu’en Allemagne – si on omet quelques tournures étonnantes qui font sourire les Allemands. C’est quelque chose, une fois.
Comme outre-Quiéven, la bienveillance vis-à-vis des grandes fortunes (opacité bancaire, impôts réduits…) fait de ce petit voisin une terre d’accueil des riches allemands. Il faut dire que la richesse se mêle très bien avec le faste pompeux de l’architecture viennoise. Le centre ville permet de faire ses courses chez Prada et Vuitton, entre deux haltes strudel dans les superbes cafés viennois. Que demande le peuple ? Nous, on n’a pas de millions, mais on ne dit pas non à des apfelstrudels fastueux.
Et si Bruxelles se voit aujourd’hui en capitale de l’Europe, il faut rappeler que du temps des Habsbourg c’est Vienne qui était la capitale clé du vieux continent. Aujourd’hui, Vienne règne encore (un peu) sur le monde en accueillant un grand nombre de services de l’ONU dans son quartier international. Un quartier moderne que seuls quelques urbanistes insensés peuvent avoir l’idée saugrenue d’aller visiter un dimanche de novembre… (En un mot, c’est sinistre mais on a pris des photos.)
Sur le plan artistique, on trouve aussi des similitudes avec la Belgique. Vienne, c’est bien sûr la grande musique. Mais si Mozart est né en Autriche, il a en fait connu son succès en Allemagne. Ce qui n’est pas sans rappeler le parcours du belge Jean-Philippe Smet devenu le Johnny national des Français… (Et lui non plus n’a pas eu son Bach.)
Mozart étant aujourd’hui devenu une marque de chocolat autrichien, on peut craindre pour la postérité de Johnny : des Léonidas « Noir, c’est noir » et « Au lait, c’est olé » ?