Notre séjour sur l’ile de Koh Samui touche à sa fin. En une semaine, on a eu largement le temps d’en faire le tour. Littéralement, vu que nous avons arpenté la “ring road” qui fait tout le tour de l’ile.

Ici, on roule en scooter. Pour faire comme les autochtones, nous avons évidemment décidé de louer des scooters. C’est lorsque l’on s’est retrouvé avec 3 scooters mais seulement 2 pilotes que l’on a vu le problème. On a donc organisé un cours express de pilotage de scooter pour désigner le troisième chauffeur. Maitrise du véhicule, démarrage en côte, assurance, on a tout évalué et c’est Laurene qui a été désignée… par forfait des deux autres trouillards.

Il faut dire que la circulation est sportive le long de la ring road. Ca roule à gauche, ça double à droite, ça double à gauche, ça déboule à droite. Ca klaxonne. C’est parfait pour débuter !

Heureusement, nous étions sous la protection du Bouddha. Les temples bouddhistes affichent des grandes roues qui montrent l’attention du Big Guy pour les motocyclistes. A moins que j’aie mal interprété le concept de roue du Dharma ? La réincarnation en cas d’accident reste en tout cas une forme ultime de protection.

Mais parfois la Voie est sinueuse. Souvent la route aussi d’ailleurs, particulièrement dans la montagne. Lorsque l’on quitte la ring road pour couper par le centre de l’ile, on passe au milieu des plantations de cocotiers et d’hévéas. On passe des cols qui testent les freins des scooters et les nerfs des conducteurs. On fait du 4×4 à deux roues sur des pistes. Il parait que pour atteindre l’illumination, il faut le mériter. Pour faire un selfie devant les cascades du centre de l’ile, aussi.

Les roues non-dharmiques de nos scooters nous ont emmené voir quelques bouddhas. Les petits temples bouddhistes un peu à l’écart ont gardé une certaine authenticité. D’autres, comme le grand bouddha doré, sont en fait voués au dieu Touriste, avec vendeurs de crêpes et “Buddha Café”. Une réincarnation de Disney.

Mais finalement, pour trouver la sérénité prônée par Bouddha, il faut se rendre à la plage. Le sable fin, la mer chaude, l’ombre des cocotiers, les mantras du prophète Bob Marley, des cocktails servis dans des noix de coco… le nirvana n’est pas loin.