De notre envoyé spécial à Majorque.

La côte majorquine recèle bien des surprises. C’est ce que découvrirent ce mercredi deux touristes français qui se promenaient en direction de la réserve naturelle de Cala Mandrago dans le sud de l’île de Majorque. Quelle ne fut pas leur surprise de tomber nez à nez avec l’hôtel Cala Barca, hôtel où se déroulera dans quelques semaines le séminaire annuel de la prestigieuse société de conseil Iliade Consulting, employeur d’un des deux français. Surprise et stupéfaction pouvaient se lire sur les visages des randonneurs face à cette rencontre pour le moins inattendue au milieu de cet espace naturel.

“Waou” déclara l’un des randonneurs impressionné par la beauté naturelle du site. Avant d’ajouter : “faudrait tuer l’architecte qui a posé ces bouses ici” en désignant les bâtiments. Force est de constater, en effet, que la qualité architecturale des bâtiments de l’hôtel n’est pas à la hauteur de la magie du site classé par Parc Naturel. “Et le pendre par les couilles” ajouta l’autre randonneur afin de marquer avec modération son rejet du crépi jaune.

Quelques pas plus loin, la piscine et le bar de la plage emportèrent tous les suffrages. “Y’a moyen de faire la fête” commenta l’un des randonneurs. “Grave” opina son compère. Mais le clou du site, à en croire nos deux français, restait la plage dans la réserve naturelle de Cala Mandrago, à 5 minutes de marche. “Un coin comme ça, ça donne envie d’être poète, bordel.”

Nos deux vacanciers n’avaient encore rien vu. Après les calanques du sud, place dès le lendemain aux montagnes du nord. Ils découvrirent les routes sinueuses qui serpentent entre mer et montagne. “Ça tourne mais c’est beau” résuma sobrement l’un des randonneurs devenu automobilise. “C’est beau mais ça tourne” acquiesça l’autre.

C’est au détour d’un de ces fameux virages qu’ils découvrirent ‘La Granja’, un espace dédié à l’histoire et à la culture agricole de Majorque. Un potier, un maréchal ferrand, un vannier, tous ces petits métiers oubliés sont présentés. “On se croirait dans le journal de Jean-Pierre Pernot” fit remarquer notre touriste ; “mais avec plein d’allemands” ajouta l’autre. Un petit musée présente également les techniques traditionnelles et les arts décoratifs de l’île. “Mon dieu que c’est kitsch !”. Même la dégustation de vin – à volonté – n’eut pas les faveurs de nos touristes : “le vin est tellement degueu que même les allemands n’en boivent pas”. Seuls les beignets, eux aussi à volonté, ont semblé les avoir conquis : “cha ché bon”. Le site était pourtant chaudement recommandé par les guides de voyages. Mais comme le fit remarquer l’un des touristes, fin connaisseur : “on ne peut pas faire confiance aux guides… quand on sait comment ils sont écrits !”