Boston a eu son heure de gloire à l’époque de l’indépendance américaine. C’était le rendez-vous des pères fondateurs (ricains) qui ont rompu avec la mère patrie (britannique). Un vent de liberté soufflait sur ces côtes. Enfin, surtout un vent anti-impôts… Ralliés par le slogan « No taxation without representation », les rebelles indépendantistes n’étaient pas des punks anarchistes mais des propriétaires terriens et de riches commerçants qui ne voulaient plus payer de taxes à Londres. Il est vrai que les Anglais avaient un peu forcé sur la dose pour payer la guerre contre les Français. Dans les cercles révolutionnaires de Boston, on ne se posait qu’une question : tes revenus ou Tea Party ?…

On connaît la suite : le thé anglais est allé infuser les fonds marins et les Brits se sont retrouvés avec une nouvelle guerre à financer contre leur propre colonie. Guerre que les Français se sont fait un malin plaisir de soutenir.

Le centre de Boston reste dans ce jus historique, fait de petites maisons en briques rouges et de plaques de bronze célébrant à chaque coin de rue un héros national. Tout est fait pour rappeler au touriste la place de Boston dans l’histoire américaine. Impossible de passer à côté ! Le chemin balisé de briques, sobrement nommé le “Freedom Trail”, relie les hauts lieux de l’histoire de la ville et les statues des grands hommes. Nous l’avons scrupuleusement suivi de bout en bout, juste interrompus par les orages qui continuent de sévir.

Des grands hommes (et pas mal de grandes femmes aussi), Boston continue, aujourd’hui encore, à en produire à la chaîne. Depuis près de 400 ans, Boston – et sa voisine Cambridge – forment l’élite du pays dans leurs nombreuses universités. On est allé voir Harvard et le MIT de près (super musée au MIT !). Mais, à Boston, il y a des écoles et des universités à chaque coin de rue. Notre ami Zim nous a fait visiter son école, le Berklee College of Music, l’une des meilleures écoles de musique du pays.

Venant de New York, haute et frénétique, et de Washington, étendue et administrative, Boston a une taille plus humaine et une atmosphère plus cool. Mais il ne faut pas s’y tromper : en été, la ville est en vacances. Les étudiants, qui représentent un quart des habitants, ne reviennent qu’en septembre !



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