Il y a plusieurs façons d’être à la mode. La plus ultime à NY, c’est d’adopter un look de Hipster. Croisement du style Amish et du style Gentleman Farmer, le look du Hipster revisite les codes vestimentaires de l’Amérique éternelle avec le souci du détail qui sied à la branchitude. Un peu comme si le dernier chic à Paris était de s’habiller dans le style Second Empire. Vieillot, ridicule mais indubitablement distinctif. Nous sommes allés traquer le Hipster dans son habitat naturel, c’est-à-dire dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn. On en trouve dans des restos à brunch de style fin 19ème ou dans des boutiques de fringues désuètes où une pancarte précise utilement que les vêtements ne sont PAS d’occasion : ils ont l’air vieux mais sont neufs.

Autre signe distinctif du Hipster : sa pilosité faciale. Une barbe bien fournie style Corbier époque Club Dorothée ou, encore mieux, une petite moustache finement travaillée. On trouve dans les boutiques de Williamsburg de l’huile à barbe dont nous nous sommes longuement interrogés sur les modes d’utilisation. Qui peut bien se lustrer le poil avec de l’huile ?

Heureusement, il y a d’autres façons d’être branché à NY. Comme nos amis Olivier et Eriko qui exercent leur branchitude dans le domaine culinaire en connaissant sur le bout des doigts les bons restos à la mode. Ce qui nous a permis de nous taper de superbes cloches japonaises et new-américaines en leur compagnie.