Au 19ème siècle Newport était the place to be en juillet-août. Les membres du « Club des 400 », les 400 plus riches industriels américains, y passaient tous leurs étés. On venait s’y mettre à l’abri de la chaleur. Au 19ème siècle, le progrès avait créé les millionnaires mais pas encore la climatisation !

Pour accueillir la famille et quelques amis, on se faisait bâtir des petites bicoques de 10 ou 20 chambres, plus de quoi accommoder le personnel. Des châteaux quoi. Dans certains cas d’ailleurs, c’était littéralement des châteaux, avec créneaux et tourelles. Mais parfois c’était juste des palais italiens ou des meringues de style Napoléon III. C’était la surenchère, à celui qui aurait la plus grosse (maison de vacances).

Et à ce jeux-là, les gagnants sont les Vanderbilt, première fortune des US (leur fortune personnelle est encore non égalée, ni par Bill Gates ni par Jeff Bezos, ce qui donne le niveau). Les baraques sont justes bluffantes de luxe. On en a visité deux : The Breakers et Marble House.

Quand la mauvaise gestion par les héritiers, la crise de 29 et l’invention de l’impôt sur les revenus (sacrilège !) ont eu raison des grandes fortunes, une société de conservation a racheté les immenses baraques de Newport pour conserver la mémoire de cet âge d’or et permettre au petit peuple de visiter ces temples du capitalisme triomphant.



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