On pensait avoir vu à Provincetown la quintessence de la gayitude américaine… Que nenni ! Fire Island Pines est un cran au-dessus. Fire Island ferait passer les bars du Marais pour une annexe du Vatican (enfin, même si… bon, vous avez compris l’idée).

Fire Island Pines est un petit village au milieu des pins, posé sur l’île de Fire Island, une très longue et très étroite bande de sable au large de Long Island. De belles maisons en bois, desservies par un dédale de chemins piétons sur pilotis. Une sorte de Venise sur sable. Avec, derrière les dunes, une plage à perte de vue.

Fire Island Pines est à une grosse heure de New York. C’est l’annexe estivale de Chelsea et de Greenwich Village. Quand les boîtes de nuit gays de NYC ferment pour l’été, tous les homos de la grosse pomme viennent ici trémousser leur corps. Et quels corps ! Ces gens n’ont-ils rien d’autre à faire que de sculpter leurs abdos ?

C’est une foule scandaleusement musclée et outrageusement excentrique qui met chaque soir le feu à Fire Island. Le rythme est immuable depuis les années 60 : après une journée de bronzage (et probablement de gym pour obtenir les abdos sus-mentionnés), la soirée commence à partir de 16h par un social drink au « Low Tea » près du port. Fire Island étant au large de Long Island, le « Tea » servi ici est plutôt Long Island Iced Tea que Darjeeling. Puis la soirée continue à l’étage sur la piste de danse du « High Tea » où l’on ne boit pas plus de thé qu’en bas. Enfin, tout le monde se retrouve vers 23h dans l’unique boîte de nuit pour une soirée thématique différente chaque soir ; et là, on ne prétend plus du tout boire du thé.

Quand on y était, il y avait une soirée spéciale vidéos clips et comédies musicales des années 60 à 80. Toute la salle chantait à tue-tête les chansons, de Dolly Parton à Sister Act, en regardant les clips d’époque kitchissimes. Une ambiance folle – dans tous les sens du terme.

Dans les « teas » de Fire Island Pines, on croise une clientèle avec des maillots de bain trop serrés, des t-shirts trop courts, des shorts trop transparents, des bananes trop dorées, des perruques trop blondes et parfois des talons aiguilles pas trop maîtrisés. Personne ne se prend au sérieux, les gens sont là pour s’amuser. « Let’s have fun, bitches ! »

Quand on a demandé au manager de notre (fabuleuse) maison d’hôte où se trouvent les sentiers de randonnée pour explorer l’île, il nous a regardé comme des extraterrestres : « Ici, on bronze, on boit, on danse. On ne fait rien d’autre. » Un bon programme de détente pour cette fin de voyage.



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