Coney Island est un nom trompeur. D’abord parce qu’il n’y pas de lapin (coney en américain). Et puis parce que ce n’est plus une île depuis perpét’. Coney Island est un quartier de Brooklyn à New York.
Mais Coney Island, c’est surtout l’évocation des parcs d’attractions du début du siècle (enfin de celui d’avant, le XXème). Avec ses manèges à sensation, son ambiance de kermesse et sa grande roue, Coney Island c’était le fun populaire et familial. C’est là que se trouvait le plus grand parc de loisirs des États-Unis, avant que Disney World ne vienne lui piquer la première place.
Seulement voilà, depuis les années 50, Coney Island est resté dans son jus. Aujourd’hui tout est un peu défraîchi, fané, désuet. Malgré quelques attractions phares comme la grande roue ou les grands huit, le reste est complètement dépassé. Le train fantôme qui ne fait plus peur, le voyant automate qui prédit l’avenir d’il y a 50 ans, la salle d’arcade qui propose toujours Pac-Man et Space Invaders (pas le street artist, le jeu des années 80). Pfuuu… Les attractions des Foires Franches de Brive-la-Gaillarde sont plus excitantes.
Certains apprécient le charme suranné des jeux d’antan. Une société de protection tente même de conserver ce patrimoine ludique. Mais vu le faible nombre de personnes dans les manèges en plein milieu des vacances et l’ambiance tristounette du parc, on peut penser que ça sent le sapin.
Woody Allen a situé l’un de ces derniers films, « Wonder Wheel », à Coney Island. Le film se déroule dans les années 50. Ce qui est pratique, c’est que le décor fait naturellement Fifties, sans trucage !
Les parcs d’attractions de Coney Island sont à l’image des hot-dogs de Nathan’s Famous. C’est une institution historique mais c’est quand même pas terrible.
Reste à Coney Island sa plage et son « boardwalk », longue balade agréable le long de la mer qui dessert les parcs d’attractions, un stade et l’aquarium de New York que nous sommes allés visiter. Le boardwalk est le seul truc qui ne fait pas vieillot : il a été entièrement rénové après l’ouragan Sandy en 2012.
C’est avec cette escale nostalgique dans le New York des années 50 que devait se finir notre voyage. Mais comme un voyage, c’est avant tout des surprises, la météo nous a joué un dernier tour en foudroyant l’avion qui devait nous ramener à Paris. Nous offrant une journée de rab à New York.
25 heures de retard qui nous ont permis de déjeuner avec notre ami Olivier, de faire du shopping sur la 5ème avenue et de se balader dans Central Park. Cela nous a également permis de découvrir le « day use » dans les hôtels. Le principe est de prendre une chambre en journée entre 7 heures (du matin) et 7 heures (de l’après midi). C’est, paraît-il, conçu pour les hommes d’affaire qui veulent faire la « sieste »… Hum… Après une nuit sur les banquettes de l’aéroport, nous, on a vraiment dormi toute la matinée !
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