Pour ce deuxième jour, nous avons à nouveau opté pour une visite guidée. A Berlin, pour les trucs historiques, on a le choix entre les soviétiques et les nazis. Le fun ! Le ciel gris et la température réfrigérante invitaient plutôt à la guerre froide. Va pour le tour « Cold War ».
Outre l’histoire du mur que l’on connaissait déjà, on retiendra de ce tour que la guerre froide est une guerre souterraine. C’est certes une guerre de murs et de ponts aériens, mais c’est aussi une guerre de tunnels !
Si le mur était infranchissable, son sous-sol était un gruyère. Des habitants de l’ouest ont creusé plusieurs tunnels pour faire s’échapper leur famille et amis bloqués à l’est. Au point que la Stasi a dû creuser des tunnels en biais pour détecter les tunnels !
Les services secrets des deux côtés en ont également creusés plein pour s’espionner les uns les autres. Et vas-y que je fais passer mes agents, et que je te pirate les communications téléphoniques.
Mais il y avait aussi les tunnels qui existaient avant le mur : ceux du métro. Plusieurs lignes du métro de Berlin commençaient à l’ouest, passaient à l’est et finissaient à l’ouest. Un vrai casse-tête.
Dans un bel exercice de realpolitik ferroviaire, la RDA a loué les tunnels de Berlin Est à la RFA, de sorte que le métro de Berlin Ouest puisse fonctionner sans interruption. Il y avait même une correspondance du métro de Berlin Ouest située sous le territoire de l’Est. Il va sans dire que l’Est gardait lourdement les accès de ce métro, créant même un mur de Berlin souterrain dans les stations condamnées que le métro traversait. Malgré ce mur, il arrivait que le métro de l’Ouest croise des Allemands de l’Est « égarés » sur les voies : ils étaient embarqués en toute discrétion.
Très peu de temps après la chute du mur, le mur souterrain s’est aussi effondré. Et le métro s’est remis à desservir les deux côtés, démontrant la nature artificielle de la séparation de la ville.
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