Équipé d’une arme de poing (un iPhone) ou d’un zoom de sniper, le touriste-chasseur d’images tire sur tout ce qui bouge dans la savane du Masai Mara.

Zèbres, gazelles, gnous, phacochères, girafes prennent la pause sans se faire prier. Le matin, on en voit en abondance au centre de la grande plaine où ils peuvent brouter quand les prédateurs font la grasse mat’.

Pour voir des hippos, il suffit littéralement de se pencher. Une troupe d’hippos crèche dans la rivière au pied de notre lodge. Trop fastoche !

Mais pour remplir dignement notre tableau de chasse, nous devons ramener au moins un cliché de chaque « big five » : lion, léopard, éléphant, rhino et buffle. Alors le soir, on repart armés jusqu’aux yeux tracker les grosses bêtes.

On a trouvé les buffles facilement. Ils étaient plantés au milieu de la plaine, à l’ombre d’un des rares arbres qui ponctuent le paysage. Ils peuvent se permettre d’être peinard au milieu du passage : leur masse musculaire et leur cornes imposantes dissuadent la plupart des prédateurs.

Les éléphants sont également difficiles à rater : ils dépassent largement des arbustes qu’ils broutent. On a eu la chance de croiser un groupe immense d’éléphants avec des bébés d’à peine quelques semaines. Ça débroussaille tout sur son chemin !

Les rhinos non plus n’ont pas été difficiles à trouver, malheureusement. Car les photographes ne sont pas les seuls à chasser les rhinos. Les propriétés médicinales ou aphrodisiaques – pourtant imaginaires – de la corne de rhinocéros attirent également la convoitise des braconniers. Les deux rhinos blancs que nous avons vus sont les derniers de la région. Ils bénéficient d’une protection digne d’un ministre de l’Intérieur : 35 gardes armés se relaient pour assurer 24h/24 leur sécurité.

Ces rhinocéros ont tellement l’habitude de voir des humains qu’on peut les approcher de très près. Notre précédent face à face à pied avec des rhinos dans le parc Kruger en Afrique du Sud avait été nettement plus flippant. Là, c’était presque des rhinos d’appartement !

On n’est quand pas allé leur chatouiller la corne.

Pour trouver les deux derniers big five, les « chats », ça se mérite, il faut bien les chercher ! Notre guide nous a fait sillonner des kilomètres de savane en scrutant les sous-bois à la recherche de lions et de léopards.

C’est à la tombée de la nuit, à l’heure où toutes les hyènes sont grises, que nous avons enfin croisé des lions. On a d’abord trouvé des mâles qui avaient passé la journée à digérer à l’ombre d’un arbre. Le roi des animaux est avant tout le roi des feignasses : il dort 18 heures par jour.

Puis on a trouvé les lionnes. Pendant que ces messieurs glandouillent sous un arbre, les femelles chassent et s’occupent des gosses. On est resté subjugué par ces lionceaux facétieux qui jouaient avec leur mère et leurs tantes.

A la nuit tombante, tous les animaux sortent pour boire. Le crépuscule est le chassé-croisé des animaux nocturnes et diurnes. C’est le moment de prédilection des prédateurs. Alors que, pour arriver au camp avant la nuit, notre chauffeur roulait aussi vite que la piste cabossée le lui permettait, nous avons croisé en quelques minutes toutes les espèces qui se cachent en journée. Les hyènes, les chacals (chacaux ?), les waterbucks, les girafes ont donné rendez-vous aux zèbres et aux antilopes au milieu de la piste pour nous faire une étrange haie d’honneur crépusculaire.



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