En ce premier jour à Nouméa, après un petit plouf dans le mer, je suis allé « faire la coutume » (= présenter mes respects en arrivant) en me rendant au lieu symbolique de la reconnaissance de la culture Kanak, le Centre Culturel Tjibaou.
La silhouette de ce bâtiment est unique. Elle a valu à l’architecte Renzo Piano d’ajouter quelques récompenses à sa collection déjà bien fournie. Ce bâtiment réussit le tour de force d’être à la fois visuellement iconique (reconnaissable entre mille avec ses structures de bois qui dépassent des arbres) et symboliquement juste (les formes des huttes résultent d’une longue consultation des anciens et des bâtisseurs traditionnels).
On peut faire le tour du bâtiment en déambulant dans un superbe jardin de plantes médicinales et symboliques.
La vocation première du Centre Tjibaou est d’être un lieu d’exposition. En ce moment, il y a une fascinante expo d’art contemporain mélanésien et une passionnante rétrospective sur les 30 ans de l’ADCK (Agence de Développement de la Culture Kanak).
Car le Centre Culturel Tjibaou n’est que la vitrine de l’ADCK, un établissement public créé par les accords de Matignon pour mettre en valeur cette culture, mais aussi en étudier les évolutions. Et il faut dire que la rencontre de la culture traditionnelle et du mode de vie coutumier avec une société occidentalisée, moderne et de plus en plus individualiste ne se fait pas sans difficulté.
On regrettera qu’il n’y ait pas dans ce cadre magistral un espace à destination des visiteurs d’outre-mer (nous) pour présenter la culture Kanak d’aujourd’hui et les grandes questions d’identité qui traversent la Nouvelle Calédonie.
La posture du Centre sur les référendums semble être résumée dans une déclaration de son actuel président : « On ne répond pas à la question culturelle par oui ou par non. »
Récit de nos aventures
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