Pampelonne, la plage mythique de Saint-Tropez, évoque plus les scènes truculentes du Gendarme de Saint-Tropez que le débarquement des alliés en Provence qui a pourtant eu lieu sur cette plage de sable de 5 km de long.
Aujourd’hui, c’est une autre sorte de débarquement qui a lieu sur la plage : le débarquement des riches !
On a garé piteusement notre Fiat 500 entre une Porsche Cayenne et une Bentley décapotable dans un parking hors de prix. On aurait pu la laisser au voiturier pour qu’il l’emmène au « centre esthétique pour voiture » qui pomponne les bagnoles pendant que leurs propriétaires se font bronzer.
Ou mieux encore, on aurait pu arriver en Hummer limousine, puis une petite voiturette de golf nous aurait conduit à un des bars de plage.
Car évidemment, les riches vont à la plage mais ne mettent pas leurs pieds dans le sable ni dans la mer. Ils vont dans des clubs de plage avec des decks en bois exotique, des transats moelleux, des piscines à débordement et des restos lounge.
Comme les resorts pseudo-balinais à la sauce Instagram, ce n’est pas notre truc, on a préféré manger un panini, comme des ploucs, le cul posé à même le sable, sans la médiation d’un matelas à 30 euros la demi-journée.
Cerise sur le gateau : la diffusion dans l’enclos à riches de la reprise en version lounge de « Bella Ciao », le chant des travailleuses des rizières italiennes devenu chant révolutionnaire communiste. Quand on a entendu ça, on est remontés dans notre Fiat, en souvenir des travailleurs italiens !
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