Cette fois-ci, nous n’avons pas pris le risque d’être ridicules avec notre Fiat 500 : nous sommes venus en train.

Il faut dire qu’à Monaco, c’est le top niveau de l’automobile. Il ne faut rien de moins qu’une Bentley ou une Maserati pour être bloqué dans les embouteillages de Monte-Carlo.

La SNCF nous a posés à deux pas du casino. Ça tombe bien : le matin, le casino est ouvert aux prolos (moyennant une obole à la Société des Bains de Mer de Monaco), évidemment pour visiter et non pour jouer. Le dress code du matin autorise même les débardeurs, le vêtement de prédilection des ploucs. Mais dès 14h, il faut s’habiller « correctement » :

L’intérieur du casino conçu par Charles Garnier est dans le style « éclectique » cher à l’architecte de l’Opéra de Paris. C’est un luxe extravagant et raffiné. Les rares machines à sous sont des bijoux technologiques et les quelques tables de jeu sont espacées. Ici, on ne vient pas que pour jouer, on vient se montrer et socialiser.

A la grande époque (révolue ?), on y retrouvait les « cocotes », des muses du jeu qui faisaient tourner la tête des hommes (et plus si affinités). Mais la reine des lieux reste la roulette, magicienne impitoyable qui vous transforme en une nuit en mendiant ou en nabab (le premier le plus souvent…). Dans les salons privés, la mise minimum à la roulette est de 500 euros. Faut être joueur… et ne vraiment plus savoir quoi faire de ses sous.

N’ayant ni les moyens, ni l’accoutrement pour jouer, nous sommes allés visiter la vieille ville et voir les poissons du Musée Océanographique. Ici tout respire l’argent : les bagnoles, les boutiques, les banques, les fringues… On utilise la même monnaie qu’en France, pourtant on a l’impression qu’il y a un taux de change. Il faut tout multiplier au moins par deux ! Une dame devant moi a tendu un billet de 100 euros pour payer une glace, le plus naturellement du monde.

On ne vit définitivement pas sur la même planète. Heureusement que la SNCF est là pour nous ramener sur terre, avec son inimitable ambiance RER.



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