Il est temps de quitter St-Jacques pour entamer notre pèlerinage à l’envers. Et oui, comme nous le demande une fidèle lectrice, nous pèlerinons en voiture et non à pied. Avec les valises à roulettes, la marche n’est pas pratique. Sans compter que les chemins ne sont pas climatisés…

Mercredi est justement une journée dédiée à la route, sous toutes ses formes.

Le matin, un musée du pèlerinage où l’on apprend plus que l’on en aurait demandé sur les différentes routes de Compostelle et l’histoire du pèlerinage à St-Jacques. C’est très complet mais c’est tout écrit en galicien. Une manière de promouvoir le galicien auprès des milliers de touristes qui visitent Compostelle ?

L’après-midi, route encore ; mais pour rejoindre León. Avec cette question fatidique : vaut-il mieux prendre la nationale qui va tout droit ou l’autoroute qui fait un détour ? Avantage de la nationale : on y croise des pèlerins, la démarche fatiguée et la coquille frémissante à l’approche de Compostelle. Mais on y croise aussi son lot de papy “a casquetta” qui n’avancent pas. Avantage de l’autoroute : construites pour cramer les crédits européens, les autoroutes sont aussi vides que les caisses de l’Etat. Mais les travaux n’étant pas toujours finis (et vues les finances, ils ne sont pas près de l’être), on se retrouve bien souvent sur un seule voie.

De toute façon, le choix se fait un peu par défaut : car si dans la région tous les chemins mènent à Compostelle (abondance de coquilles et de flèches jaunes indiquent la direction sacrée), quitter Compostelle est plus compliqué. Les panneaux sont rares et souvent incohérents. En absence de Google map, on n’a plus qu’à s’en remettre à la providence ! Providence qui fait plus ou moins bien les choses : on a fini sur la nationale.

Et León ? Ah oui León. Jolie ville, beau centre historique, superbe cathédrale, magnifique Panthéon royal. 2 étoiles au guide bleu largement méritées. Mais, selon une mamie rencontrée dans la rue, sa vraie force pour attirer les touristes est toute autre : “ici, les tapas sont copieuses”. On confirme !

Jeudi, après la visite de León, on reprend la route pour Burgos où un autre centre historique, une autre cathédrale et d’autres tapas (moins copieuses?) nous attendent.