Pendant le confinement, enfermés dans notre appart, nous étions appelés par le Sud. Nous rêvions de voir la mer, de rôtir au soleil, de faire des randos (petites quand même), de boire des caïpis à l’ombre d’un parasol. Bref, nous avions envie de sortir de notre cercle d’un kilomètre et de nos escapades aux Franprix (au pluriel, parce qu’on a visité tous les Franprix du quartier pour faire un peu d’aventure).

Les vacances venues, c’est donc avec enthousiasme que nous avons sauté dans le TGV direction Hyères, que nous avons tenté de trouver un taxi à la gare d’Hyères pour finalement se rabattre sur le bus, que nous avons attrapé le bateau in extremis pour l’île du Levant, que nous avons grimpé les 600 mètres d’escalier de la Perspective avec nos valises sous un soleil de plomb.

Notre enthousiasme a atteint son paroxysme lorsque nous avons découvert la magnifique terrasse de notre appartement au Youkali. La vue justifiait la grimpette.

Mais notre enthousiasme s’est dégonflé lorsque notre hôte nous a accueilli étonné en disant : « Mais qu’est-ce que vous faites ici ? On ne vous attendait pas avant demain ! »

Dans notre empressement confiné de voir le soleil, on a avancé les dates d’un jour quand on a fait la réservation de train. Etrange mécanisme psychologique qu’il serait sans doute intéressant d’analyser. Mais à court terme, notre problème était plus du domaine de l’hébergement que de la psychanalyse. Il fallait trouver un lieu pour dormir.

Grâce au petit réseau des loueurs levantins, notre hôte Gilles nous a trouvé une cabane de secours à « l’Eden ». Une cabane loin d’être paradisiaque comme le promettait le nom de l’établissement. Mais qui possédait un lit et un toit, ce qui était déjà pas mal.

C’est n’est que le dimanche que nous pu prendre nos quartiers au Youkali, glandouiller sur sa terrasse, se rafraîchir dans sa piscine, mijoter dans son jacuzzi… ce qui se rapproche déjà plus du paradis !