Il me semble important de préciser un point de vocabulaire. Instagram et Pinterest sont très clairs : un « camping car », c’est pour aller à Argelès ou à Royan. Quand on explore le monde comme un routard du XXIe siècle, on conduit un « van ». C’est la #vanlife !

La vanlife se vit au jour le jour. Elle se croque là où se garent les 4 roues du van. Et aujourd’hui, plutôt que de partir dans le delta du Po comme initialement prévu, notre van nous a amené à Padoue pour une traversée est-ouest de l’Italie.

Et on est bien seuls à Padoue ! Le camping est vide, la ville est pareille.

Padoue est une ville étudiante qui, en été, se vide de ses jeunes pour se re-remplir de touristes. Mais là, la plupart des touristes sont restés confinés dans leur pays. Leur camping car préférant sans doute, en ces temps incertains, rester en terrain connu, comme le camping de Calagogo à St-Cyprien-plage.

Alors on se sent un peu seuls à déambuler dans la vieille ville de Saint Antoine (le même qui a fondé le monastère à Brive !).

Le Palais de la Raison qui domine le centre ville pourrait accueillir des milliers de personnes. C’est la plus grande salle suspendue du monde. Mais aujourd’hui, pour y rentrer, il faut porter un masque, se désinfecter les mains et se faire prendre la température.

On est donc six à visiter cette salle de 2 200 m2 et de 27 mètres de hauteur sous plafond. J’ai fait le calcul : on loge 600 appartements de Chloé dans le volume de cette salle ! #vanlifedansunappart

L’avantage de la vanlife, c’est que l’on n’a pas besoin de planifier. L’inconvénient c’est que lorsqu’on ne planifie pas, on rate les Giottos ! Pour voir les chefs d’œuvre de la ville, une collection unique de fresques de Giotto, il aurait fallu réserver 24 heures à l’avance. Et ça, c’est pas #vanlife du tout.