Ce n’est pas un hasard si nous sommes arrivés à Vérone le jour de la Sainte Juliette : ici tout n’est que Roméo et Juliette. Les mugs, les magnets, les t-shirts mais aussi les restos, les glaciers… même les masques contre le covid.

Pourtant Vérone, c’est bien plus que ces deux tourtereaux mièvres et shakespeariens. C’est un amphithéâtre romain parfaitement conservé, une citadelle en brique, un duomo tout en peinture, un centre ville charmant avec des ruelles dans lesquelles on peut se perdre.

Ici comme dans les autres villes que nous avons visitées, les rues sont bien vides… sauf à un endroit où tout le monde fait la queue : le fameux balcon où l’autre cruche a déclaré son amour éternel à un inconnu. Est-il utile de préciser que Roméo et Juliette n’est pas une histoire vraie et que William Shakespeare n’a jamais mis les pieds à Vérone ? On peut donc avoir la certitude qu’aucune Juliette ne s’est jamais époumonée d’amour sur ce balcon. Peu importe, on le prend quand même en photo :

Mais « où est Juliette ? » me direz-vous en voyant ce balcon vide. Et bien, elle n’est pas folle : elle ne se balade pas à 14h dans Vérone par 35°C sous un soleil de plomb. Elle s’est cassé de la ville pour rejoindre Roméo sur les bords du lac de Garde afin d’aller tremper ses fesses shakespeariennes dans l’eau. Roméo ne disait-il pas : « Il me faut ou partir (me baigner) et vivre, ou rester et mourir (de chaud dans cette putain de ville). » (D’après Shakespeare)

Après une matinée de visite et une petite pizza, on a fait pareil. On a garé notre van à l’ombre et on a plongé dans le lac. Puis on est allé boire des spritz à Bardolino, une petite ville bien bourge sur le bord du lac de Garde. Une ville pleine de Montaigu et de Capulet avec des petits pulls sur les épaules.