Pour accéder aux villages colorés du parc national des Cinque Terre, on ne se sentait pas trop de prendre les micro-routes escarpées avec notre gros van. Encore moins de se garer dans les villages perchés. On a donc pris le train.
Allez savoir pourquoi, je m’étais imaginé un train suspendu entre la mer et la montagne, ambiance train péruvien avec des passages vertigineux. Grosse déception : tout le trajet se passe dans un tunnel ! C’est plus le métro de Lima que le tchou-tchou de la Cordillère des Andes.
Il faut dire que les petits villages des Cinque Terre sont posés à des endroits tellement incroyables qu’on ne voit pas bien où on aurait fait passer un train sans creuser la roche.
Pour avoir une vue sur les villages, le mieux est d’arriver par les chemins de randonnée. Mais attention, ici, on ne parle pas de randonnette de parisien en tongues. De gros panneaux indiquent clairement la difficulté et rappelle que sans vraies chaussures de marche on risque non seulement sa vie mais surtout une amende allant jusqu’à 3500 euros ! On a regardé la météo (30 degrés, plein soleil) et la courbe de dénivelé (ça commence par une grimpette bien raide) et on a estimé que nos chaussures ne devaient pas être assez bien…
Les rares sentiers faciles, eux, sont fermés pour cause d’éboulement.
Heureusement, il existe une autre option pour admirer les villages : des petits restos. Cela nous convient beaucoup mieux !
On a visité trois des cinq petits villages. Tout y est molto tipico, taillé sur mesure pour les cartes postales et Instagram : les façades colorées, les bateaux de pêcheurs garés dans la rue, les mamies qui accrochent le linge aux fenêtres.
On a bu des cafés, goûté les glaces, photographié les façades, trempé nos fesses dans l’eau. Une journée épuisante qui s’est terminée à boire du Prosecco à l’œil pour fêter l’ouverture d’un nouveau caviste (on passait par là, on s’est fait happer !).
Et puis, au coucher du soleil, on a repris le RER de Cusco pour rentrer au van.