Après quelques jours de chaleur épouvantable, les orages éclatent enfin. C’est le signal pour quitter la plage et entamer la traversée vers la côte est de l’Italie.
Conduire en Italie est une aventure. Les Italiens conduisent de manière… dynamique. Conduire un gros van apporte un niveau supplémentaire à l’aventure.
Lancé en sixième, le van roule sans problème à 130 sur l’autoroute. Ce qui n’empêche pas les Fiat nerveuses de lui coller aux fesses dans l’espoir qu’il se rabatte pour le doubler. Peine perdue : s’il passe sur la voie de droite, remplie de camions limités à 90, le van, avec sa reprise digne d’un paquebot anémique, ne pourra pas se réinsérer dans la voie de gauche. Alors on laisse les Italiens maudire les Allemands. (Notre van est teuton par son immatriculation.)
Il faudra quand même dire aux automobilistes transalpins que les distances de sécurité d’un mètre, c’est dans la queue du supermarché ; sur l’autoroute, c’est un peu plus !
On a aussi fait des jolies petites routes. Il faut d’abord sortir de l’autostrada en empruntant ces multiples ponts et bretelles qui font ressembler chaque échangeur italien à un plat de spaghetti.
Une fois sur les petites départementales de la Toscane, le code de la route est encore plus flou. Les feux, les stops, les priorités sont justes des suggestions. Une règle semble s’imposer : comme en mer, la priorité est au plus gros. Et à ce jeu-là, le van bat largement les Fiat 500 !
Ajoutez à cela la pluie, et conduire demande vraiment une concentration de tous les instants. Alors on fait des pauses.
Et tant qu’à faire, on en profite pour faire un peu de gastronomie. Mais c’est un pur hasard si les restos où on s’est arrêté sont référencés par le Bibendum : œuf parfait aux truffes, dégustation de Chianti, plateau de jambon de Parme… La région a des atouts.
Puis, quand le ciel s’éclaircit enfin, les vues se dégagent, les oliviers scintillent au soleil, les Ferrari se décapotent et la Toscane resplendit. Et conduire redevient un plaisir.
Récit de nos aventures
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