On croyait avoir tout vu à Maspalomas en terme d’architecture verticale moche façon clapier à Allemands des années 60 (tant les clapiers que les Allemands d’ailleurs). Hélas, non.
Le temps ne permettant pas vraiment de bronzer au bord de la piscine, nous avons occupé nos journées avec des “randonnettes”, avec halte tortilla au milieu.
La première balade nous a conduit à traverser tout Maspalomas pour rejoindre le phare et revenir par la plage et les fameuses dunes.
En chemin nous avons croisé la zone des resorts. Des centaines de petites maisons identiques assemblées autour de piscines. Des clapiers mais à l’horizontal et à perte de vue.
Les Allemands ayant d’autres pangolins à fouetter ces temps-ci, la plupart des clapiers sont vides. Certains resorts ont été réaffectés à une autre crise du moment : ils servent de centre d’accueil pour les migrants. Scène étonnante que ces dizaines voire centaines de migrants attendant l’instruction de leur dossier dans un centre de vacances fantôme. Ils ne peuvent même pas se baigner, la piscine est fermée en hiver !
Le lendemain, nos envies randonnesques nous ont poussé jusqu’au petit village de Puerto Rico. Le chemin sur la crête permet – en plus de chauffer les mollets pour l’atteindre – d’admirer le site exceptionnel et de se rendre compte de l’étendue du massacre.
Si Puerto Rico a été un jour un petit port de pêche dans une jolie vallée, il est maintenant noyé dans le béton. Vu d’en haut, on a l’impression qu’un joueur fou de SimCity se serait amusé à tartiner un maximum de logements cubiques dans un paysage de Far Ouest. Il aurait empilé les blocs d’immeubles les uns sur les autres, en les accrochant littéralement à la falaise. Une sorte de folie en 3D isométrique.
Les photos rendent mal l’incroyable invasion bétonnière qui a ravagé cette petite vallée. C’est d’autant plus choquant que, quelques kilomètres plus loin, le village de Puerto de Mogan a évité le pire. Lui aussi a été transformé par le tourisme mais les nouvelles constructions ont opté pour un style néovernaculaire (fenêtres en bois peint, balcons en fer forgé, verdure, petites places…) et une échelle (pas plus de 2 étages) qui en font un coin certes artificiel mais plutôt sympa.
Evidemment, c’est sans doute plus cher à construire…
Récit de nos aventures
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