Cette fois-ci, je ne vais pas vous seriner avec les ruelles (très mignonnes), la cathédrale (belle mais un peu décevante après Monreale) ou la plage (superbe). Cefalù n’est pas une destination trois étoiles pour rien. C’est très joli.
Car il y a plus intéressant à raconter : je suis allé chez le coiffeur. Mamma mia, quelle expérience !
La boutique est un petit rade tout en longueur plus typique qu’un cannoli. J’ai été coiffé par le merlan titulaire dont le nom s’affiche en façade depuis les années 60 au moins, voire même depuis 1831 comme le prétend l’enseigne.
Après des explications succinctes dues à la maîtrise relative de nos langues respectives, il s’est mis à l’ouvrage.
Pendant ce temps, deux vieilles habituées attendaient l’effet de leur teinture. L’une commentait bruyamment l’actualité alors que l’autre hochait la tête. De temps en temps, le coiffeur faisait un commentaire pour remettre une pièce dans le jukebox. On se serait cru dans un film italien des années 70.
2021 oblige, il y était question de covid, de vaccin et de scandale. Je n’ai pas bien compris quel était l’objet du scandale mais cela avait l’air très scandaleux, à en juger par l’indignation bruyante de la bourgeoise permanentée.
Le vrai scandale était pourtant sous ses yeux (et les miens horrifiés) : ma coiffure. Pendant que je me délectais du spectacle, le coupe-tif m’a fait une vraie coiffure de rital, avec les cheveux en arrière, fixés au gel effet mouillé !
Une expérience typique jusqu’au bout des cheveux.