Autant vous le dire tout de suite : le Stromboli n’est plus ce qu’il était ! Dans le temps (je vous parle de 2019… une éternité), on pouvait monter jusqu’en haut du volcan pour admirer de près les cratères en activité et voir la lave jaillir des entrailles de la terre. Une expérience mystique et physique (950 mètres un peu raides).

Tout ça, c’est fini. Mais pour une fois le Covid n’est pas en cause.

Le 3 juillet 2019, vers 17h, alors que près de 300 touristes étaient assemblés comme chaque soir sur la place du village au point de départ de l’ascension, le volcan s’est brutalement réveillé. Boom. Un paroxysme, on appelle ça. Stupeur dans la foule et tremblement dans les sismographes.

Le Stromboli, normalement, c’est 7 ou 8 petites éruptions par heure. Pépère. Mais depuis 2002, il fait de temps en temps des grosses éruptions. En général, il prévient avant (fumée, tremblements, coulées de lave…) et on annule les visites.

Mais le 3 juillet 2019, il n’avait pas prévenu. Le chemin que devaient emprunter une heure plus tard les touristes et leurs guides a été recouvert par 1 mètre de scories brûlantes. Autant dire que cela n’a pas fait rigoler les autorités.

Désormais, on est prié de s’arrêter à 400 mètres d’altitude. La rando de l’extrême est devenue une promenade de santé pour aller jusqu’à un belvédère bien aménagé qui permet d’apercevoir le côté du volcan.

On s’assoit à flanc de volcan. Un paquet de chips dans une main, l’appareil photo prêt à dégainer dans l’autre. Le soleil se couche, les étoiles apparaissent, les écrans des smartphones scintillent. Et de temps en temps, le volcan nous offre un feu d’artifice.

On contemple les forces de la nature à l’œuvre. Avec la distanciation volcanique de rigueur.



Dans le même coin

Récit de nos aventures

J9 - Stromboli : une déclaration enflammée

Peut-on déclarer sa flamme à un volcan ? Car notre cœur brûle pour l’île de Stromboli et son village homonyme.

On… lire la suite