« Mythique », on nous avait dit. Le basket aux USA est en effet une religion. Et le Madison Square Garden est un de ses plus célèbres temples. Alors on est allés voir jouer les Knicks, l’équipe du patelin, affronter les Pacers venus de l’Indiana.
Si on en croit la voix off qui harangue la foule, le « MSG » serait même le stade le plus célèbre au monde ! C’est oublier un peu rapidement Wembley ou le Maracaña. Mais bon, ce sont des Américains…
Malgré le pic de covid qui frappe NYC, le stade est plein à craquer avec près de 20 000 spectateurs. L’usage du masque y est très approximatif. Et même s’il faut être vacciné pour entrer, on sent bien le potentiel de cluster.
Avant le début du match, il faut s’équiper. Les boutiques vendent des maillots des Knicks, à porter par dessus ses fringues parce qu’il fait froid dans le stade.
Mais l’équipement le plus important reste le hot dog, vendu à prix d’or dans les stands à l’arrière des tribunes. 20$ pour une mauvaise saucisse et une bière approximative. Ils font une bonne marge !
Une fois l’hymne américain dûment massacré à la trompette devant un public debout main sur le cœur, le match débute.
La foule soutient les Knicks sans retenue. Pas toujours très fair play : on hue quand l’adversaire tire, on invective l’arbitre, on braille DE-FENSE quand l’adversaire à le ballon. Même les affichages et la voix off supportent éhontement l’équipe de NY. « Go Knicks ! ».
Le plus étonnant est le changement de musique. Lorsque les adversaires sont à l’attaque, les haut-parleurs crachent un air lugubre (genre Famille Adams ou Seven Nation Army) joué au synthé par un Charlie Oleg new-yorkais. Ça donne à l’ensemble un air de corrida cheap avec bandas Bontempi.
Le basket est un jeu très rythmé entrecoupé de quelques temps morts. Mais dans le stade, le spectacle ne s’arrête jamais. A chaque arrêt de jeu, une animation avec un sponsor différent.
Des pompom girls qui se trémoussent, deux gamins qui s’affrontent dans une course où ils doivent enfiler un uniforme des Knicks, des tirs de t-shirts dans la foule… Il n’y a pas une seconde de vide. Et pas un cm2 sans sponsor.
Le score est resté serré. Match nul à la mi-temps. Tout s’est joué dans le dernier quart-temps. Le suspense s’est dénoué dans les dernières minutes.
Nous, on est surtout venus voir le show. Et on n’a pas été déçus. Amen.