Il y a un petit air de Naples dans le centre de Marseille. Ses immeubles bourgeois mais décrépis. Ses tags qui recouvrent les façades. Son joyeux bordel dans les rues. Son respect très relatif de la loi. Ses poubelles qui jonchent les trottoirs du centre ville.

Un centre ville de Marseille que Nicolas est justement venu visiter pour le boulot. L’Etat et la Ville ont décidé d’y mettre un bon coup de peinture et Nicolas fait partie des peintres-urbanistes (je simplifie un peu).

Pendant que je continuais à me prélasser sur la plage de l’île du Levant, Nicolas est parti pour Marseille avec son pot de peinture verte (je simplifie encore) rangé dans sa valise jaune.

Pour accueillir dignement le Parisien qui débarque pour rénover la ville, un Marseillais a pris l’initiative de lui carotter sa valise dans le coffre du taxi. Ambiance Naples, je vous disais !

Petite peur bleue : adieu valise jaune, polo beige, chaussettes blanches et peinture verte ! Carton rouge pour Marseille.

Heureusement, la valise est réapparue le lendemain matin sur un parking, tout juste délestée de quelques menus accessoires de toilette et… des chaussettes blanches. Pourquoi ne piquer que des chaussettes ? Mystère marseillais !

C’est donc sans chaussettes que Nicolas a arpenté les rues de Marseille avec ses confrères urbanistes.

Je l’ai rejoint le lendemain à Marseille. Et j’ai fait comme à Naples : j’ai planqué ma montre et je me suis accroché à mon sac à dos. Et on a mangé un panini…



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