A six heures et des brouettes du matin, on est complètement à l’ouest à la gare de l’Est. On avance d’un pas endormi mais décidé. Sur le dos, un énorme sac Northface ‘babo’ : mi-baroudeur, mi-bobo. A la main, un café Starbucks carrément bobo et un pass interrail carrément baroudeur.
18 ans (déjà !!!) après notre premier tour d’Europe en train, nous revoilà partis sur les rails du vieux continent. Mais cette fois-ci, notre côté bourgeois a pris le dessus : nous avons pris un pass de 1ère classe !
Premier arrêt : Munich
Munchen, c’est une plongée dans l’Allemagne. Brutale, directe, sans sommation : biergarten, culottes de peau, choppes de 1 litre de bière, saucisses et musique bavaroise. L’Allemagne quoi. Avec des bretzels et des grosses bagnoles.
Alors, on a plongé : on a bu de la bière dans des Biergartens. On a mangé des wursts, des schnitzels et des spätzles. On a sillonné les jolies rues du centre de Munich le dimanche quand tout – absolument tout – est fermé, même le biergarten. On est allé voir les automates du clocher de l’hôtel de ville (qui fonctionnent quand même le dimanche). On est allé s’extasier sur la reconversion du site olympique de Munich 72. Plus étonnant, on est allé voir des surfers sur des vagues artificielles au coeur d’un parc public.
On est même allé voir le musée BMW ! Car Munich, c’est la ville BM. Il y en a partout. J’ai donc trainé Nicolas au BMW Museum où il a pu admirer des vieilles bagnoles, constater les évolutions du design automobile au fil du temps et se remémorer les heures sombres de l’histoire du constructeur (BM a fait bosser les travailleurs pas chers des camps de concentration). Mais surtout, Nicolas a pu voir avec une grande satisfaction les efforts considérables que (le marketing de) BMW met en œuvre pour rendre écolo un SUV de 3 tonnes…
On a pu retourner boire de la bière et manger des bretzels l’esprit serein : depuis Munich, BMW s’occupe de sauver la planète. Avec sportivité et élégance, en plus.