Nous sommes en route pour le Cambodge. En chemin, nous faisons une grosse escale d’une journée en mode zombie : après 12 heures de vol dont à peine deux heures de sommeil engoncés en classe éco, nous voilà au petit matin à Ho Chi Minh Ville.
J’étais déjà venu à Saigon au millénaire précédent. J’en ai gardé un souvenir marquant de balade en pousse-pousse dans une marée de vélos et de promenade dans des marchés foisonnants.
Si les beaux bâtiments de l’époque coloniale sont toujours là, la ville a bien changée. Il n’y a plus de vélos (ni de pousse-pousse) dans les rues ! Il y a juste quelques ‘velib’ destinés aux touristes suffisamment inconscients pour se faufiler dans la nuée de scooters qui ont remplacé les biclous.
Côté boutiques, on note une forte montée en gamme. Si le vieux marché est toujours là pour vendre quelques sacs « Louis Pouiton », on peut désormais trouver l’original dans de belles boutiques qui acceptent la carte de crédit.
Face à l’hôtel de ville, la statue du bien-aimé leader communiste Ho Chi Minh est surveillée par les échoppes de Cartier, Burberry, Van Cliff et des petits cafés branchouilles.
25 ans plus tard, cela ne fait plus de doute : si l’Amérique a perdu sur le terrain militaire, c’est le capitalisme qui a finalement a gagné la guerre !