Voici la suite de nos aventures en Afrique du Sud. Comme vous pourrez le constater en lisant ce long compte rendu, ça va plutôt bien.
Mercredi 7 : Cape Town
Nous avons été acccueilli au Cap par la pluie et le vent (et quelques secousses dans l’avion du coup). On nous avait vanté le climat mediterrannéen du Cap, tu parles c’est plutôt un climat breton ! Après avoir récupéré notre voiture (une honda bleue) et posé nos affaires dans un somptueux b&b (merci Anna & Manu pour l’adresse), nous avons fait un petit tour dans le centre sous nos parapluies. Puis direction un centre commercial (que faire d’autre un jour de pluie ?), shopping et ciné.
Nous sommes allé voir “district 9”, un film sud africain actuellement à l’affiche en France. On vous le recommande : Une colonie d’extraterrestres trouve refuge à Johannesburg. Ils sont parqués dans un camp qui devient rapidement un bidonville ; et ils subissent un racisme important de la part des humains… ça vous rappelle rien ? Le film dénonce avec pas mal d’humour – et d’effets spéciaux – le cynisme et le racisme ordinaire des fonctionnaires en charge d’expulser les noirs – pardon les aliens. Le public du cinema riait (jaune ?) à certaines situations qui de toute évidence lui rappellait bien des choses.
Jeudi 8 : Cape Town
Le soleil a finalement décidé de sortir le bout de son nez. Visite du centre. Sans parapluie, c’est plus joli. A peine le temps de humer l’atmosphère coloniale et de découvrir le style Cape Dutch (un peu austère… dutch quoi !) que nous voilà partis à l’assaut de Table Mountain.
Table Mountain, comme son nom l’indique, est une montagne en forme de table. Elle est située quasiment dans la ville (la ville est tout autour). Dans la perspective de s’entraîner pour le trek programmé au Parc Kruger, nous avons decidé de monter à pied. Oui, à pied ! J’en entends rigoler derrière leur écran. Et bien moi, je n’ai pas beaucoup rigolé… La “petite balade de deux heures” promise par les guides était en fait une grosse grimpette de 2h. 750 mètres de dénivelé. 1h40 de pentes raides comme un escalier (mais sans les marches) pour 20 minutes de balade sur le plateau. L’enfer. Tout ça pour quoi ? Pour un paysage qui ressemble au Causse corrézien – dixit le routard. Sans vouloir faire mon Michel Nouguez, ça ressemblait effectivement à la montagne pelée au dessus de Lissac, avec l’océan à la place du plan d’eau de Chasteaux (les connaisseurs comprendront de qui/quoi je veux parler). On est redescendu en téléphérique (oui, en plus il y avait un téléphérique direct pour le sommet…). Dès le lendemain, je me suis décerné le Prix Nobel des Courbatures.
Vendredi 9 : la pointe du Cap
Levé aux aurores (7h30!!) car la journée avait un menu chargé : on est parti au bout du monde !
– En entrée, un jardin botanique de toute beauté (il faut dire que le décor naturel des montagnes aide) et extrêment intéressant, ce qui assez rare pour être salué.
– Pour accompagner, une visite de caves réputées, celles-là même qui produisirent le “Vin de Constance” que buvait Napoléon en exil à Sainte Hélène. Pas degueu.
– En guise de poisson, des pingouins. Ok, ce ne sont pas des poissons mais des oiseaux (ils perdent même leurs plumes). Mais ils sont rigolo comme tout à observer. Le guide du routard se demande avec justesse si ce sont les touristes qui regardent les pingouins où l’inverse. En tout cas, le spectacle est des deux côtés de la barrière…
– Ensuite, le plat résistance : le Cap de Bonne Esperance. A notre gauche l’océan Indien et à notre droite l’océan Atlantique. Entre les deux un parc naturel sauvage (et quelques babouins) et un phare battu par les vents qui donne le sentiment d’être au bout du monde.
– Le dessert, par contre, a été un peu cramé : on avait prévu d’aller voir le coucher du soleil sur la route la plus belle de la pointe du Cap… On est arrivé, il faisait déjà nuit ! Tant pis, on reviendra.
Samedi 10 : Cape Town et Wine Route
Le matin, visite du musée dédié au quartier “District 6”. Un quartier d’où les noirs et les ‘colored’ ont été expulsé pour faire de la place aux blancs pendant l’apartheid. Rien à voir donc avec le film “District 9” sus-mentionné. On se demande bien où les cinéastes vont chercher leurs idées…
Après-midi direction la route des vins, avec une visite – non alcoolisée – de la ville mignonette de Stellenbosch. Une journée cool qui se finit au restaurant “Bouillabaisse” dans le village francophile de Franschhoek.
Demain c’est dégustation de pinard. Suite au prochain numéro.