Suite et fin de notre périple Cycladique. Direction Santorin.
Les vacances touchent à leur fin. Aujourd’hui nous prenons le bateau
pour Athènes et vendredi nous seront à Paris où, paraît-il, il fait
plus froid qu’ici…
Dimanche : Santorin
Troisième île, troisième découverte. A Santorin, le choc est immédiat,
dès l’arrivée en bateau. On entre dans un chaudron, dans le cratère
gigantesque du volcan immergé. Seuls émergent les bords du volcan où
d’incroyables villages blancs sont accrochés au sommet de hautes
falaises. Waou ! Où que l’on pointe son appareil photo, on fait une
photo de carte postale.
Revers de la médaille, adieu l’authenticité. Santorin a bien compris
comment exploiter le filon touristique de son exceptionnelle situation
naturelle. Dans les petites ruelles (où l’on doit se perdre, bien
entendu) on croise des bijouteries, des restos cossus, des bars lounge
avec vue sur la caldera (comprendre : le cratère), des hôtels avec des
piscines incroyables accrochées dans le vide au-dessus de la mer. Un
luxe moins à la mode mais plus bourgeois qu’à Mykonos. Cet entremêla
de terrasses privées et de jacuzzis accrochés à la falaise ajoute du
spectaculaire au panorama naturel déjà exceptionnel.
Forcément, le portefeuille le ressent. L’indice tsaziki passe de 2 ou
3 euros à Naxos à 5 euros à Santorin voire même 7 ou 8 euros dans les
endroits les plus élaborés que nous ayons fréquenté. Et pourtant on
évite les plus grands restos, on n’a pas les moyens.
Lundi : Santorin / l’île mystérieuse
Au milieu de la caldera, une petite île s’est formée au fil du temps
avec les coulées de lave du volcan. La dernière coulée date des années
50 (dans les villages de Santorin, on trouve encore des ruines qui
datent du tremblement de terre des années 50). On peut visiter cette
île volcanique grâce à des tours organisés sur des bateaux
‘promène-couillons’, ce que nous n’avons pas manqué de faire.
Une petite marche sur l’île pour aller voir de près les cratères (pas
de lave en fusion, quelques fumées tout au plus mais une jolie vue),
un plouf dans une crique où émerge une source d’eau chaude, une halte
pour manger dans la petite île d’en face et hop, de retour à Santorin,
via le charmant village de Oia (pittoresque donc touristique) et après
une bonne grimpette sur un escalier de 200 marches en plein soleil.
Notre guide avait dû abuser du jus d’orange le matin, car il était
monté sur ressorts. On a eu droit à des explications géologiques
survoltées dans lesquelles le guide jetait des cailloux et du sable en
l’air pour nous faire comprendre les explosions du volcan. La géologie
n’a jamais été aussi amusante. J’ai des vidéos !
Nous avons assisté au coucher du soleil depuis Oia. Le plus étonnant
n’est pas tant le coucher du soleil lui-même (vous savez c’est la
grosse boule jaune qui rentre dans la mer…) que l’attroupement
incroyable de touristes qui s’entassent dans les ruelles pour assister
au dit coucher. Il y en avait partout : sur les terrasses, sur les
murets, dans les escaliers, comme pour un feu d’artifice du 14
juillet, sauf qu’ici, comme ailleurs, le soleil se couche tous les
jours…
Mardi : Santorin / l’ancienne Thira
Mardi nous avons loué une voiture pour visiter le site archéologique
de l’ancienne Thira. Le plan initial était de monter ensuite à pied à
un monastère qui est le point culminant de l’île. Une fois que l’on a
bien cuit en plein soleil sur le site archéologique, on a regardé le
haut de la montagne, le chemin de cailloux qui montait raide sans un
arbre, le soleil qui tapait encore et on a décidé de remplacer la
rando par une escale à la plage…
Les grecs d’aujourd’hui auraient-ils conservé les dons de voyance des
oracles de la Grèce antique ? En tous cas, sur les petites routes, ils
se comportent comme des pythies automobiles capables de voir si des
voitures arrivent en face dans les virages de montagne. Cela leur
permet de doubler sans aucune visibilité, à des endroits où de simples
humains prudents ne s’aventureraient pas. A moins que voyance et
inconscience se disent pareil en grec ?
Mercredi : Santorin / Oia
Levés à la fraîche (9 heures…) pour partir randonner avant que le
soleil ne nous fasse renoncer comme la veille, nous nous sommes
élancés sur les chemins entre Fira, la capitale de l’île, et Oia, le
village pittoresque au bout de l’île. Trois bonnes heures sous le
soleil. Les vues sont à couper le souffle. Les côtes aussi.
L’après-midi fut plus calme, à l’ombre, sur une petite terrasse avec
un coca à un prix champsélysesque.