Quand le soleil se couche et que les guides touristiques vont recharger les batteries de leurs micro-émetteurs, la vieille ville s’anime d’une seconde vie nocturne. Ses ruelles pavées attirent une foule bigarrée de touristes mélomanes, de praguois en goguette et de futurs mariés avinés.
La nuit à Prague, c’est d’abord la musique. Ici on vous propose des concerts dans toutes les églises et il y a des églises à tous les coins de rue. Donc, à tous les coins de rue, on trouve du Dvorak, le régional de l’étape, du Mozart qui est passé par Prague avant de devenir une rock star mondiale, mais surtout du medley. Prague est la capitale du pot-pourri musical : pour quelques kopecs, on peut écouter dans un décor baroque clinquant le best off de la musique classique clinquante qui passe à la télé.
Dédaignant ces propositions de concerts, jugées « pour américains », nous avons opté pour un concert dans un décor de synagogue avec du Léonard Cohen et du Queen joué par un quatuor à cordes et une cantatrice. La capitale de la Bohème n’est-elle pas le meilleur endroit pour écouter Bohémian Rhapsodie ? Bon, ok c’est un peu pour américains….
Nous avons aussi profité des grandes salles d’opéra qui proposent des grands classiques à des prix dont pourrait s’inspirer l’Opéra Bastille. L’opéra de Dvorak je nous avions réservé ayant été annulé (extinction de voix de la soprano ?), nous nous sommes rabattus sur un Rigoletto (« La donna è mobile ») fort convaincant même si plus tradi que celui que nous avions vu à Bastille.
Mais la nuit à Prague, c’est surtout la bière qui coule à flot. C’est elle, et son prix dérisoire, qui attirent les meutes de jeunes européens venus noyer dans l’alcool et la franche camaraderie les moments tragiques de leur existance comme un anniversaire ou un futur mariage. Dans les ruelles de la vieille ville, on croise des meutes sympatiques et avinées qui titubent bruyamment de bar en bar.
Comme deux, c’est un peu court pour former une meute, et que de toute façon nous
n’aimons pas trop la bière, nous avons opté pour une version un peu plus classe de la nuit praguoise. Un bar inspiré de Guy Fawkes et de V pour Vendetta nous a servi des cocktails incroyables listés sur un menu invisible. Tous faisaient envie, il a donc fallu en goûter plusieurs au risque de rentrer, nous aussi, titubants.
n’aimons pas trop la bière, nous avons opté pour une version un peu plus classe de la nuit praguoise. Un bar inspiré de Guy Fawkes et de V pour Vendetta nous a servi des cocktails incroyables listés sur un menu invisible. Tous faisaient envie, il a donc fallu en goûter plusieurs au risque de rentrer, nous aussi, titubants.
Pour le dernier soir, nous avons combiné musique et alcool en allant écouter du Blues dans une boîte à Jazz. Qui aurait imaginé que Prague sortant du communisme aurait embrassé la culture américaine au point de devenir une succursale de New Orleans ?
PS : La bière aidant, les pissotières sont un lieu fort fréquenté mais non dénué d’humour :