Croisière à Kampong Phluk

Un petit break dans la visite des temples. Nous sommes partis visiter un village de pêcheurs qui s’appelle Kampong Phluk (prononcer « plouc »). Je ne vous raconte pas le nombre de jeux de mots de qualité qu’on a pu faire pendant cette excursion ! Angkor et Angkor.

C’est en voyant le nombre de bateaux promène-couillons échoués le long de la rivière que l’on se rend compte du marasme touristique de la région. Le charmant petit village de pêcheurs est dimensionné pour promener en bateau des milliers de touristes. Nous n’étions que quelques dizaines de pékins. Ou justement non, il n’y avait personne originaire de Pékin.

Car ce sont les touristes chinois qui ont déserté le Cambodge. Des infrastructures gigantesques ont été construites pour accueillir des charters de Chinois : un nouvel aéroport, des hôtels de 500 chambres, des parkings de bus, etc, Le Covid et la crise économique en Chine sont passés par là. Les charters ne sont jamais venus. L’aéroport est désert. Les hôtels géants à l’abandon. Pire, la fréquentation des sites archéologiques a été divisée par deux par rapport à l’avant Covid.

Évidemment, nous, nous sommes plutôt contents qu’il n’y ait pas beaucoup de monde. Car si les infrastructures sont dimensionnées pour beaucoup plus de touristes, ce n’est pas le cas des temples, qui restent exigus. L’expérience aurait été différente avec une foule de Chinois. Là, nous étions parfois seuls dans notre coin de temple, à contempler l’histoire.

Dans la ville, cependant, on croise beaucoup de boutiques fermées ou de restaurants quasiment vides.

Nos pêcheurs du jour n’ont heureusement pas mis tous leurs œufs (de poisson) dans le même panier. Le village a conservé son activité piscicole qui dépend moins des visiteurs internationaux. Ça a du bon d’être des ploucs !