J’arrête immédiatement les fantasmes que vous pourriez avoir à la lecture du titre de ce billet : il n’y a pas eu de défilé militaro-naturiste dans les rues d’Héliopolis. Point de bidasse avec képi, Famas et fesses à l’air dans la partie naturiste de l’île du Levant. Inutile de rêver.

Non, pour une fois, l’animation était de l’autre côté des barbelés, dans la partie militaire. 90% de l’île est dédiée au test de missiles et torpilles. Sous les aspects bohème et babacool de l’île du Levant, il ne faut pas oublier que la guerre se prépare ici. Et pour ce 14 juillet, la guerre se déroulait carrément ici ! En direct sur TF1 !!

Grosse opération inter-armées, mi-entrainement, mi-opération de com. Le pitch : des civils sont pris en otage par des terroristes sur l’île du Levant (le scénario ne précise pas s’il s’agit d’islamo-naturistes). Les vaillants militaires français viennent au secours de nos compatriotes en péril.

Et pour sauver la veuve, l’orphelin et l’audimat de TF1, l’armée n’a pas lésiné sur les moyens. On a été réveillés par les deux rafales qui faisaient le tour de l’île à fond la caisse, pétaradants tels deux mobs trafiquées sur un parking de supermarché.

Puis le porte-hélico qui baguenaude depuis deux jours au large a lâché ses hélicoptères Tigre et ses bateaux d’assaut pour venir déposer des troupes d’élite sur le port militaire.

Parmi l’élite, TF1 a dépêché son spécialiste des îles dangereuses : Denis Brogniart. Autant dire que les marines frenchy ont du être impressionnés.

Les images du débarquement sont saisissantes, laissant présager une belle équipe de tournage hors du champ de la caméra. Heureusement que les valeureux techniciens n’ont pas pris une balle perdue !

Attirés par ce grand barnum militaire, on a essayé d’aller voir en vrai. On est allés aussi loin que le sentier côtier permet de s’approcher. Mais le port militaire est caché à l’abri des regards. Encore plus secret que le « Rocher du secret », son plus proche voisin.

On a pu voir le vieux rafiot qui a servi de cible aux rafales. Mais la boule de feu était éteinte.

On a juste vu le balai des hélicos et les bateaux de débarquement des chars qui se préparaient à l’assaut. On espère que les troupes de l’armée de terre n’avaient pas le mal de mer : le mistral soufflait vraiment fort. A leur place, j’aurais eu hâte que Denis prenne l’antenne en direct pour pouvoir débarquer.

On nous a dit que les pauvres otages avaient été exfiltrés pendant le journal de 13h. Ouf. Il aurait été dommage de mobiliser 500 militaires et dépenser autant d’argent pour ne pas réussir la mission en prime time.