31 décembre, 16h. Il y a un an, jour pour jour, heure pour heure, nous étions au même endroit : sur la place principale de Las Palmas de Gran Canaria à attendre le réveillon. Il y avait une ambiance folle. Un bar célébrait un “réveillon australien”, vague excuse pour commencer à picoler dès l’après-midi.

Un an plus tard, on ne pourrait avoir une situation plus différente : c’est le calme plat. Même à Maspalomas, la cité germano-balnéaire où nous avons posé nos valises, la plupart des restaurants sont fermés. Y compris ceux dont le menu nous fait sourire (ou hurler de peur) depuis 1975 :

Il reste heureusement quelques restaurants pour célébrer dignement la fin de 2020, une année que personne ne regrettera. On s’est fait un petit italien tout à fait approprié.

Petit hic pour un réveillon : la fermeture des restaurants et des bars a été fixée à minuit par les autorités. Tout le monde a donc mis sa clientèle à la porte à 23h50 pour pouvoir être fermé à minuit pétante. Au Yumbo Center, épicentre de la vie nocturne, la foule des clients s’est retrouvée dehors, déboussolée, alors que les vitrines étaient en train de s’éteindre. 2020 s’est terminée commence ça : sans musique, sans décompte, sans raisins. Avec un reste de bière tiède et un feu d’artifice amateur improvisé.

 

Aux Canaries comme ailleurs, le Covid a tué la bamboche.