Lorsque nous étions en Thaïlande, il y a à peine 6 mois, nous nous prenions pour des millionnaires : les dérisoires prix des cocktails en rooftop faisaient doucement marrer nos portefeuilles de parisiens habitués aux mojitos à 10€. A New York, ce n’est pas la même musique. Nous sommes devenus des ploucs qui toussons devant des cocktails à 30 dollars (+ taxes + tip, thank u). Ici, les millionnaires ont à peine les moyens de boire un coup !
A Manhattan, il faut être milliardaire, c’est un minimum ! D’ailleurs, les milliardaires du monde entier se retrouvent ici. Ils garent leurs Lamborghini bleu électrique aux pieds de nouvelles tours hyper hautes qui projètent fièrement leur richesse et leur virilité. Sur la bien-nommée « Billionnaire Row », les plus grandes fortunes du monde habitent dans les plus grands buildings du monde avec vue sur Central Park.
New York qui, contrairement à Paris, n’a pas besoin de concours pour se réinventer, est remplie de grues qui construisent non seulement des grattes-ciels de bureaux mais aussi ces fameux condominiums verticaux dessinés par des « starchitectes ». Des grattes-ciels effilés, plus hauts que l’Empire State Building, avec un ou deux appartements par étage, pour une clientèle exigeante et fortunée. Attention, si l’on en croit les photos des intérieurs, le bon goût n’est pas forcément proportionnel à l’altitude !
Quand on est milliardaire, on ne va pas se contenter d’habiter. Il faut épater ! La vue du 40ème étage est un minimum. Mais on a aussi croisé un immeuble avec un ascenseur à voiture pour garer sa Ferrari littéralement devant sa porte. Et on est resté sidéré devant un terrain de paddle juché sur le toit d’un gratte-ciel, réservé exclusivement au président d’un fond d’investissement… qui ne joue pas au paddle. Il est là juste pour épater la galerie.
Les amis qui nous hébergent ont emménagé dans l’une de ces nouvelles tours, dans l’un des étages inférieurs réservés aux plus modestes (avec 4 appartements par étage, les nazes).
Sur leur balcon vitré designé des architectes suisses qui n’ont pas le vertige, on est aux premières loges pour admirer les toits de Tribeca et jeter un œil curieux sur la terrasse de Taylor Swift ou la piscine de Robert de Niro.
Nous avons arpenté les rues de Manhattan du sud au nord, de Battery Park à Times Square, le long de l’Hudson River en passant par Tribeca, West Village, Meatpacking, Chelsea. Nous avons traversé le pont pour visiter Brooklyn. Deux conclusions :
1/ On a toujours des ampoules après deux jours à NY.
2/ On reste fascinés par la vitesse à laquelle la ville se construit – ou se reconstruit. Depuis notre dernier passage à NY, il y a 5 ans, on ne compte plus les nouveaux parcs, les nouveaux buildings, les nouveaux grattes-ciels.
Il semble que rien d’arrête le béton de couler et les prix de grimper. Tant qu’il y a des milliardaires pour payer !