Nous avons posé les roues de notre van quelques jours dans le delta du Po, dans une ville au nom prédestiné pour nous recevoir : Classe.

En fait, ça se prononce « Classé ». Mais c’est classe, non ?  

A Classe, on est idéalement situé entre Ravenne et ses mosaïques, la mer et ses kilomètres de plage de sable fin et le parc naturel du delta du Po et ses étangs. Principale occupation du coin : l’observation.

On a fait 25 bornes de vélo le long des canaux et des étangs pour essayer de zieuter des oiseaux. On a vaguement croisé deux piafs au loin. Point de volée de moineaux, ni de compagnie de perdrix, ni même de murmure d’étourneaux. Tout au plus une nuée… de moustiques. Et une chiée de mouettes !

Il faudra attendre le lendemain pour voir, dans un tour-tour en bateau, une flamboyance de flamants roses.

Le delta a été aménagé au 18ème siècle pour favoriser la reproduction des poissons. On trouve partout le long des canaux de jolies maisons de pêcheurs.

C’est apparemment une pêche flemmarde où il suffit de baisser et de remonter le filet pour chopper un banc de poissons. On se demande d’ailleurs si ces maisons ne sont pas plus utilisées aujourd’hui pour boire des spritz sur la terrasse que pour pêcher le poisson. On ne fait qu’observer !

En parlant d’observer, on est allé à la plage pour étudier les touristes italiens dans leur milieu naturel. L’italien est un animal social. Il se retrouve sur le sable en meute, voire en échouerie. Il monte des sortes de nids ombragés avec des piquets et des tissus bariolés. Et il piaille. Fort.

Du point du vue du plumage, la plupart des mâles arborent des petits slips de bain qui permettent d’optimiser la zone de bronzage. C’est assez sexy sauf que ça colle un peu aux fesses…

Et ça, c’est vraiment la classe à Classe !