En ce troisième jour, tels des cigognes, nous migrons vers le sud. On quitte Lisbonne pour l’Algarve.

Le long de l’autoroute qui déroule son bitume et ses fonds européens au travers des superbes paysages du sud du Portugal, on croise justement ces immenses volatiles que l’on retrouve habituellement en Alsace.

Sur les pylônes électriques, sur les toits des bâtiments, sur le fronton de la porte de la vieille ville de Faro – très mignonne d’ailleurs. Elles sont partout.

Mais que font toutes ces cigognes ici ? Normalement, elles passent l’hiver en Afrique et rentrent à Strasbourg dès février. Seulement voilà, avec le réchauffement climatique, il n’y a plus rien à bouffer en Afrique subsaharienne. Alors elles s’arrêtent dans le sud de l’Espagne et du Portugal.

Du coup, elles font comme les retraités allemands : quand elles en ont marre de faire l’aller-retour entre Munich et Majorque, elles s’installent définitivement au soleil.

Si toutes les cigognes restent ici à l’année, l’Alsace va-t-elle perdre un de ses symboles ? Il ne manquerait plus que les Portugais se mettent à préparer de la choucroute à la morue.