Dès qu’on s’éloigne un peu de la mer, on grimpe vite et rapidement on tombe sur les vieilles villes posées à flan de volcan. Notre ville à nous, c’est La Orotava. Sa vieille ville est plutôt bien classée au classement Unesco, tout comme sa comparse de La Laguna quelques kilomètres plus loin.

Ces villes datent de l’âge d’or de Tenerife, à l’époque où les Canaries étaient le point de départ vers les Amériques. On dit que le style coloré de ces villes et leur plan ont inspiré de nombreuses villes du nouveau continent telles que Cuba ou Lima.

Noël oblige, on a croisé une crèche sur le parvis de l’Hôtel de Ville de La Orotava. Sauf que la fameuse étable y a été transformée en une sorte de marché de Noël kitsch de Betlehem.

Autour du petit Jésus en plastique, ont été installés des vendeurs soit-disant araméens mais habillés en tissus péruviens et vendant du riz et des pâtes (introduits en Méditerranée par Marco Polo…), du pain au levain et des marrons chauds si typiquement juifs. On baigne dans l’anachronique le plus complet.

En ces temps de tourisme covid-compatible, on note aussi les immenses terrasses des cafés et restaurants qui ont colonisé les rues piétonnes. Les établissements n’ayant plus le droit d’accueillir du public à l’intérieur, ils se sont tous installés dehors. Une mesure qui s’applique mieux sous les latitudes clémentes des Canaries que sous celles de Normandie…

Dommage que la nourriture servie sur ces terrasses soit parfois une fusion germano-hispanique discutable.

Le ventre bien rempli, nous continuons la route vers le sommet.
